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Critique de gromit33


Un titre intrigant, une couverture qui résume très bien ce texte.
J'ai beaucoup apprécié ce texte romanesque mais qui parle de faits réels et d'histoire récente d'un pays, l'Iran.
Nous sommes avec un jeune homme, des quartiers populaires de Téhéran, qui a l'opportunité de travailler dans un musée, d'abord chauffeur, chargé des transports des oeuvres puis gardien. Nous sommes sous le règne du Shah, en 1977. Il règne sur son pays comme un despote, flambe et a une vie d'empereur, avec des fêtes grandioses même si son peuple meure de faim. Avec sa femme, il organise des fêtes somptueuses et invite le monde entier. Farah est férue d'art et elle décide de créer un musée d'art moderne et donne carte blanche pour l'achat des oeuvres. Un musée va être construit, des conservateurs vont être embauchés (en particulier, le portrait d'une jeune américaine qui trouve un poste prestigieux et qui va pouvoir sillonner les salles d'enchères pour acheter des chefs d'oeuvre et une autre jeune femme iranienne qui elle va être chargée de la conservation). L'auteure décrit très bien cette atmosphère, pendant les travaux de ce musée, la constitution de la collection.
Mais c'est la chute du Shah et l'avènement de l'ayatollah Khomeiny et la société va changer mais notre vaillant gardien du musée va veiller sur cette prestigieuse collection, enfouie dans les réserves (de belles pages dans les réserves ont été caché les tableaux). Car ces chefs d'oeuvre sont alors considérées comme des "oeuvres du diable".
Stéphanie Perez, par le romanesque, nous raconte l'histoire de l'Iran, de la société, du monde de l'art. Elle part de faits réels et grâce à des personnages touchants et de belles descriptions, elle nous transporte dans ce pays, avec de belles descriptions de Téhéran, des scènes terribles de répression (un touchant portrait de la petite voisine, qui aurait tant aimé s'émanciper, grâce à un appareil photo), et des descriptions de ces tableaux (car paradoxalement Farah avait bon goût et le musée de Téhéran a des Renoir, des Pollock (clin d'oeil au texte de "au sol" de Charlotte Millandri), des Bacon (récentes lectures sur ce peintre avec Haenel et Maylis Besserie) et Andy Warhol (des chapitres sur sa venue à Téhéran pour faire le portrait à la Marilyn de Farah !).
68premièresfois 2024.
#LegardiendeTéhéran #NetGalleyFrance
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