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Critique de migdal


Débutant comme un SAS commis par Gérard de Villiers pour valoriser MALKO et son légendaire harem, cette nouvelle aventure de Lorenzo FALCO nous mène à Tanger où s'affrontent, lors de la Guerre d'Espagne, un cargo républicain et un destroyer nationaliste.
Dans ce port neutre, FALCO est plongé dans un enfer de trahison, de corruption, de torture, où sexe, alcool, drogue et fric forment un cocktail glauque qui permet à l'auteur de brosser le calvaire des anatoliens exterminés en 1922 par les turcs, puis celui des espagnols en 1936 et 1937.

Le décor étant dessiné, FALCO et la diabolique/divine EVA, passent assez vite au second plan, et les deux commandants QUIROS et NAVIA se respectent et s'affrontent dans un conflit croissant dont le paroxysme est le chapitre 15 « chacun fait ce qu'il peut » où Arturo Pérez-Reverte démontre une rare finesse psychologique et peint l'opposition entre deux conceptions de l'Espagne, deux conceptions du devoir.

La question pour chaque membre des deux équipages est qu'il est plus facile de faire son devoir que de le connaître … ils se retrouvent cote à cote lors d'une rixe contre les anglais … avant de se retrouver face à face dans une aube brumeuse et mortelle. Duel idéologique qui évoque quelques récits De La Varende …

Ces pages n'ont pas fini d'interpeller :
• Qu'aurait fait le lecteur à Tanger en 1937 ?
• Qu'aurait il fait à Mers el Kébir ou à Dakar en 1940 ?
• Qu'aurait il fait à Alger, Bizerte, Casablanca en 1942 ?
• Ou lors du sabordage de Toulon ?
• Et aujourd'hui où sont notre honneur et notre patrie en Méditerranée ?

Merci au Seuil de m'avoir offert ce livre inoubliable lors d'une masse critique.
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