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Critique de Gwen21


Avec ce livre choisi au hasard sur une étagère chez mes parents, j'augurais une très belle rencontre avec le courageux capitaine Diego Alatriste et en mon for intérieur j'espérais bien retrouver un peu de la fièvre qui m'avait consumée l'été dernier quand j'avais dévoré les aventures du major Sharpe, le héros de Bernard Cornwell.

Et bien, grosse déception* car d'action, ici, il y en a peu, vraiment très peu et elle ne sert clairement pas de fil rouge au récit. Ce qui semble en effet davantage intéresser Arturo Pérez-Revert, c'est de démontrer à son lecteur qu'il a de bonnes raisons d'être membre de l'Académie royale des Lettres espagnole et qu'il est très attaché à son pays. Rien de blâmable dans l'absolu et un positionnement que j'aurais approuvé si j'avais voulu lire un essai sur le Madrid de 1620 et le Siècle d'Or et non un roman de cape et d'épée.

Oh, je vous rassure, vous trouverez dans ce roman - premier tome d'une série qui promet d'autres "intrigues et rebondissements" - des capes et des épées mais de fièvre, de suspense, d'action pure et même d'humour, nada. La narration est alourdie d'une multitude de digressions et de précisions dignes d'un manuel d'histoire et qui, si elles sont très intéressantes et les ingrédients évidents d'un roman historique, ne s'insèrent pas du tout naturellement dans le récit. Ceci sans compter les innombrables citations d'auteurs espagnols du XVIIème siècle qui tendent à prouver au lecteur distrait qui ne l'aurait pas deviné qu'Arturo Pérez-Revert est un grand amateur de théâtre et de littérature hispaniques. Tout ça sent un peu la dissertation de lycée...

Même s'il est clair que l'auteur a lu avec minutie Dumas et ses fameux mousquetaires, on n'est quand même très loin de la transe littéraire et je me suis ennuyée ferme une bonne partie du temps, seulement soutenue par l'espoir d'en finir vite, le roman comptant moins de 300 pages. Derrière ses lignes se dissimule sans complexe le scénario que le réalisateur Agustin Diaz Yanes n'a eu qu'à suivre fidèlement pour rendre accessibles aux cinéphiles les aventures du capitaine Alatriste. Je vais donner sa chance au film, peut-être que j'en tirerai plus de plaisir...

*Comme dirait Lolokili : "C'est l'jeu ma pauv'e Lucette !"
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