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Citations sur Je ne veux pas être jolie (12)

Annoncer la mort d’un proche à des enfants, c’est monter l’Everest.
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Un pigeon picore des miettes sur la terrasse. Sales miettes, sales restes, sales souvenirs. Tu peux tout prendre le pigeon, régale-toi, je ne veux plus de ça chez moi.
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Quand on ne soigne pas les blessures des hommes, il arrive qu’elles se transmettent de génération en génération.
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Je m’appelle Georgia.
Joe, c’est un raccourci pour ne pas flâner en chemin, c’est le dernier des frères Dalton, un boxeur, une peluche, un chien, mais ce n’est pas Georgia.
Pour aller vite, ma mère m’appelle Jo. Georgia, c’est trop long à dire, et il y aurait tant à dire.
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Secourir, et ça me déchire le cœur quand je n’y parviens pas, ceux qu’on laisse au sol comme des soldats oubliés sur un champ de bataille, ceux qui se tordent pour grandir coûte que coûte, ceux qui se penchent au risque de perdre racines, mais qui résistent aux blessures de la sécheresse, des tempêtes, des insectes et des hommes.
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— Mais pourquoi tu ne le dis que maintenant ? C’était il y a tellement longtemps. Longtemps. Toujours ce mot. Si j’y mettais un peu du mien, longtemps pourrait tout effacer. Si seulement j’y mettais du mien. Tout pourrait être vieux, usé, défraîchi, et ça ne compterait plus. Et nous n’en parlerions plus. Longtemps. Si longtemps que, trente ans après la majorité, même les lois ne veulent plus se souvenir. Pourtant, c’est neuf en moi, Marie-Ève, si neuf. Immonde encore, à m’en donner la nausée. Ça me bouffe. Ça pourrit tout ce qu’il veut y avoir de vivant en moi. Ça infeste mon cœur et mes pensées. Pourquoi je ne l’ai pas dit plus tôt ? Parce que j’ai oublié. — Oublié ? — Oui. Essayé d’oublier. Quel enfant, quel adolescent, quelle femme voudrait se réveiller le matin en pensant à ça ? Qui voudrait faire des études, rencontrer un homme, mettre des enfants au monde en pensant à ça ? Et puis un jour, ma mère meurt, et le souvenir du bureau ressurgit.
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Tous ces dessins, ces mots, racontent une grand-mère aimante et attentive. Une grand-mère merveilleuse. Je tremble, je sens que je m’emporte déjà. Cette femme, je ne la connais pas. Ces mots pour toi, Maman, je n’en ai aucun. Pas un seul ne me vient. Ces mots pour toi, je ne les aime pas. Même devant ton cadavre, je ne peux feindre d’en trouver un seul.
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Est-ce qu’il y a des gestes que l’on répète de mère en fille ? Les gestes pour enlever la poussière, les cendres, les miettes de pain du goûter des enfants. Les gestes pour effacer les blessures et les secrets. La main droite repliée sur la nappe, comme un oiseau blessé, et la gauche qui attend au bord de la table pour recueillir ce qui est sale. Un geste transmis de génération en génération pour faire disparaître les inconvenances du jour et celles de la nuit.
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J'avais huit, dix ans et je m'attendais à la voir de venir aussi transparente que les coudes des pull-overs que j'héritais de ma soeur Marie-Eve, ou que le talon de mes chaussettes, que ma mère s'obstinait à racommoder.
Je m'enfermais dans ma chambre, espérant très fort qu'une maman ça puisse se racommoder aussi.
J'ai espéré très longtemps. Jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à il y a cinq minutes, avant qu'oncle Franck m'apprenne qu'elle était morte. Ma mère ne se racommodera jamais.
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Je m'arrête et j'ausculte. Je sais qu'un arbre peut survivre à ses blessures, mais je sais aussi que souvent il cicatrice mal. L'eau et les microbes s'insinuent dans le tronc, le bois pourrit lentement et les champignons dévorent tout l'intérieur.
Comme lorsqu'on laisse les blessures ouvertes dans le coeur et le corps des hommes.
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