AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de christinebeausson


On passe du « pacte avec le mal » à « au nom de l'humanité » …
27 mai 1957 à Prague … un attentat contre Heydrich,
1948, consulat de Hollande à Stockholm… l'enquête sur le rôle de Kersten,
Tout s'arrêtera à Stockholm en 1953.

On continue de suivre la biographie de Kersten,
Les attentats multiples et variés qui ont menacé sa vie à plusieurs reprises …
L'ambiance délétère qui entourait le pouvoir nazi entre les fidèles de l'idéologie et ceux qui pensaient déjà à sauver leur peau après …
On revient sur le rôle du conte Folke Bernadette (1), plus particulièrement sur la face cachée de ses décisions … il a peut être sauvé des vies de juifs en condamnant des prisonniers, malades ou mourants, « principalement français, mais aussi russes et polonais » …
J'ai découvert un document intitulé « Contrat au nom de l'humanité » (2), une tentative de sauver sa peau, malgré une fidélité sans partage pour Adolf, un enthousiasme pour la glorification de la race aryenne… un homme fou, qui a été jusqu'à marchander le sort des juifs au nom de son combat contre le bolchevisme.

C'est une BD riche, qui nous invite à faire des tours et détours autour de cette histoire, tout ne peut être résumé dans une centaine de pages …
Le dessin accompagne bien la brutalité des événements …
La couleur n'est pas joyeuse mais il s'agit bien la d'une période tragique de notre histoire … la peste brune règne !

(1)
Folke Bernadotte est un diplomate suédois (1895-1948). Il est connu pour avoir négocié la libération de 15 000 prisonniers des camps de concentration durant la seconde guerre mondiale.
En 1945, alors vice-président De La Croix rouge suédoise, Bernadotte essaya de négocier un armistice entre l'Allemagne et les Alliés.
Peu avant la fin de la seconde guerre mondiale, Bernadotte organisa l'opération de sauvetage Bus blancs pour évacuer des Déportés, notamment norvégiens et danois, dans des hôpitaux suédois, ainsi que des Déportés francophones du Cap Arcona. Il libéra ainsi 15 000 personnes de l'enfer des camps de concentration, et acquit une immense popularité. Cette opération résulte de l'intervention de plusieurs personnes, en particulier en Allemagne, et le rôle de Folke Bernadotte fut moins central - tant sur le plan des décisions à obtenir du côté de l'administration allemande dirigée par Himmler que sur le plan de l'organisation pratique des transports et de l'évacuation des déportés - que ce qu'il a pu être dit et écrit, par lui-même en particulier ou dans la Suède d'après-guerre.
Cependant, des travaux historiques récents1 indiquent que cette opération avait un coût moral, longtemps occulté : pour permettre la libération des prisonniers scandinaves, quelque 2 000 autres prisonniers, malades ou mourants, « principalement français, mais aussi russes et polonais », furent sortis du camp nazi de Neuengamme et transférés vers d'autres camps nazis. le transfert fut effectué dans les mêmes « bus blancs », conduits par des chauffeurs suédois, qui servirent à l'évacuation des Scandinaves.

(2)
En 1946, l'étau allié se resserre sur l'Allemagne. Himmler sait qu'elle ne peut gagner la guerre. Cela fait plusieurs mois qu'il tente de négocier la reddition avec les Alliés, mais en vain. Dans un but de « nettoyage » ethnique, Hitler a ordonné de faire sauter les camps de concentration si une armée ennemie s'en approche à moins de 8 kilomètres. Beaucoup parmi les 800 000 internés y trouveraient la mort. Les Suédois demandent à Kersten d'intervenir pour les sauver.
Après d'âpres négociations, Himmler étant encore dévoué au Führer, ils signent le 12 mars 1945 un extraordinaire document intitulé Contrat au nom de l'humanité. Celui-ci contient en essence :
1. Les camps de concentration ne seront pas dynamités.
2. le drapeau blanc flottera à l'entrée de ceux-ci.
3. On n'exécutera plus un seul Juif.
4. La Suède pourra envoyer des colis individuels aux prisonniers juifs.
En signe de paix, Himmler fait libérer 5 000 Juifs supplémentaires et souhaite rencontrer un membre du Congrès juif mondial. Lorsque le contact suédois de Kersten apprend cela, il ne peut le croire. L'ennemi juré des Juifs acceptait de négocier avec eux. Norbert Masur est l'envoyé pour cette réunion qui se tient à Hartzwalde, résidence de Kersten. Après de longues négociations, Masur obtient que les Juifs ne soient plus molestés par les Allemands sous les ordres de Himmler.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}