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Critique de bucephale


Cet essai est une analyse fine des rapports entre le lecteur et le livre. Il traite aussi de la société en général car lire est une activité qui met en jeu le rapport du lecteur au monde : le lecteur redistribue les cartes au gré de ses lectures. L'écriture n'est pas un art de la représentation mais de l'interprétation. On peut lire un tableau en combinant ses signes, et c'est ainsi qu'il s'ouvre à nous. Chaque livre est un cosmos : il détaille un univers qui transforme le regard du lecteur. le livre de F Pernin cite de nombreuses citations, toutes d'une extrême profondeur et nous invite à découvrir ou nous interroger sur cette activité de lecture, et sur ces déviances : en citant par exemple le personnage d'Emma ou de Bouvard et Pécuchet, en marquant une différence nette entre la lecture comme phénomène de société, et nécessaire appropriation personnelle. Il y a une telle finesse dans sa manière d'aborder ce qui constitue l'essence de l'activité de lire, une grande érudition aussi, que lorsqu'on lit cet essai d'un trait, on a le sentiment d'avoir voyager dans une réflexion d'une grande intelligence, chaque argument ciselé, propre à développer une réflexion personnelle et à espérer modifier sa pratique pour atteindre, ce qu'elle évoque par touches, une sorte de lecteur idéal. C'est un livre à conseiller à tous. Mais pour réellement en apprécier la saveur, il faut se poser à chaque chapitre, qui fonctionne à partir d'un terme, agencée en abécédaire, et s'imprégner. Cet essai invite sans cesse le lecteur dans sa pratique en un dialogue intérieur, auteur et lecteur font preuve de créativité. Elle y glisse aussi un hommage au roman policier, souvent qualifié de sous genre, mais qui recèle la substance même de toute narration.
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