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Critique de LoupAlunettes


Encore une nouvelle version du conte Cendrillon.

Il y a quelque chose cependant dans cette version qui est intéressant pour les jeunes lectrices et qui rejoindra la morale de fin.

Cette nouvelle version du personnage Cendrillon sera considérée, nous le pensons, comme une beauté relative car échappant à la tradition de la beauté princière, une chevelure qui ondule à l'infini et en cascade dans le dos (c'est souvent un critère de beauté pour les petites filles, les princesses sont belles car elles sont de longs cheveux).



Cette adaptation moderne d'Anna Griot fera le mélange de la tradition de Charles Perrault avec ses grandes robes bouffantes et un univers urbain inédit rempli de grands immeubles.

Le récit respectera plus ou moins le fil classique sans détours, la pauvre enfant maltraitée par sa belle-mère et ses demi-soeurs, destituée de sa bonne place familiale pour finir domestique à la mort du père.

Souillon dormant près de l'âtre dans la suie, "Cendre/ Souillon".

L'histoire, nous la connaissons déja avec son bal offrant une promotion sociale à toutes les jeunes filles du royaume, avec le coup de pouce magique d'une fée-marraine pour permettre à la jeune fille de participer dans une tenue descente et s'amuser comme les autres.



Les deux morales de fin d'album sont intéressantes:

" La beauté est un rare trésor,

De l'admirer jamais on ne se lasse.

Mais ce qu'on nomme bonne grâce

Est sans prix et vaut mieux encore..."

Il ne suffit pas d'être dotée d'une beauté sans pareille si des qualités morales ne l'accompagnent pas. En d'autres termes, toutes les petites filles peuvent se rêver princesse si elles sont délicates et douces, sans détenir la chevelure en cascade très tendance.

Notre héroïne a les cheveux très courts mais profitent de toilettes amples et richement décorées dans lesquelles toutes petites lectrices pourra s'imaginer se glisser.

Nous gardons donc la métamorphose pour le plaisir et nous y ajoutons une universalité des qualités qui ouvrira le concours à toutes les princesses et pas seulement les plus "belles".



Le conte est accompagné d'une deuxième morale qui nous rappelle que c'est un conte merveilleux, avec sa magie sans quoi rien de toute cette heureuse fin ne serait possible, la rencontre avec le prince.

"C'est sans doute un grand avantage,

D'avoir de l'esprit, du courage,

De la naissance, du bon sens,

Et d'autres semblables talents

Qu'on reçoit du ciel en partage.

Mais vous aurez beau les avoir,

pour votre avancement, ce seront choses vaines

Si vous n'avez pas pour les faire valoir,

Ou des parrains ou des marraines."



Une bonne marraine sera ici la bonne avocate de la situation et aussi le substitut du parent protecteur (rappelez-vous le rôle du parrain et de la marraine selon la tradition) pour rétablir la juste cause.

Les parents auront bien préparé les choses au final et bien choisi leur substitut.
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