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Critique de Tostaky0


Quand l'amour est plus fort que la mort, ça donne un magnifique roman...
Franchissez la grille du cimetière.
Frappez à la porte de la gardienne.
N'ayez pas peur.
Ici, il n'y a ni zombies, ni fantômes.
Vous allez juste rencontrer la gardienne. Violette Toussaint. Un nom prédestiné n'est-ce pas ?
Allez-y,  passez le seuil, elle saura vous accueillir avec le sourire et une tasse de thé ou un café.
Violette, elle connaît tout le monde ici, les vivants comme les morts.
Elle peut vous décrire chaque famille, chaque deuil, chaque enterrement.
Violette, elle n'a pas vraiment atterri là par hasard.
Dans sa vie d'avant, elle était mariée et garde-barrières.
Son mari, Philippe Toussaint a disparu.
Ensemble, ils ont eu une fille, Léonine.
Changer l'eau des fleurs, c'est la vie de Violette, avant et maintenant au milieu de ces sépultures.
Valérie Perrin va vous la présenter.
Elle va vous faire vivre ses joies, ses amours, ses peines et ses drames.
Dans ce cimetière de Brancion, petit village bourguignon, vous allez croiser Nono et ses acolytes fossoyeurs, les frères Luchini, patrons des pompes funèbres locales, vous y rencontrerez aussi le curé du village, un chien, quelques chats (onze si mes souvenirs sont exacts), quelques veufs ou veuves éplorés. Certaines nuits, vous pourriez même y apercevoir quelques fantômes de légendes.
Mais pour tout vous dire, ce roman, le deuxième de l'auteure, n'est pas qu'une histoire d'hommages et de derniers adieux.
Parce que je ne vous ai cité que quelques-un des protagonistes que vous allez rencontrer.
Mais la liste est longue.
Une caissière de supérette, une voyageuse marseillaise en détresse, une fleuriste, un avocat, un garagiste et sa femme ou encore un policier, et puis... non, les autres, je ne vous en parle pas, il faut garder le mystère.
Oui, Changer l'eau des fleurs c'est aussi plein de questions auxquelles Valérie Perrin prend le temps de répondre.
Pourquoi Violette s'est retrouvé là ?
Pourquoi Philippe a-t-il disparu ?
Pourquoi, un soir, l'horreur ?
Telle l'araignée entre deux stèles, elle tisse sa toile. Lentement.
C'est un labyrinthe.
Vous pensez avoir compris, vous jugez, vous condamnez. Mais... ne vous affolez pas, elle va tout vous expliquer, dans le moindre détail.
J'insiste, soyez patient, tout s'explique, tout s'imbrique et à la fin, votre coeur de lecteur s'emballe.
De toute façon tout au long de votre lecture vous serez bousculé, horrifié parfois, ému.
Il y aura des rires, il y aura des larmes.
Violette ne vous laissera pas indifférente.
Ce personnage a trouvé chez moi une résonance particulière. Moi, le fils d'une garde-barrières.
Moi qui, il y a quelques années, ai habité en face d'un cimetière où j'ai fait la connaissance d'une mamie qui habitait la maison de la gardienne, elle qui ouvrait chaque jour ses volets sur des monuments funéraires, qui, comme Violette dans ce livre, cultivait un petit bout de potager, quelques pieds de tomates, quelques fleurs et qui m'a dit, alors que je m'interrogeais sur le choix de vivre dans cette maison : "La mort fait partie de la vie, il ne faut pas en avoir peur, c'est ainsi...".
Changer l'eau des fleurs n'est pas glauque, ni morbide. Au contraire, c'est un hymne à la vie.


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