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Critique de fabienne2909


J'aime bien quand un roman se révèle être tout autre chose que ce qu'il paraît être, en cours de lecture. Qu'il vous saisit, et vous retourne, sans même que vous vous en rendiez compte, et donc au moment où vous vous y attendez le moins (il aurait fallu s'y attendre, en fait). « Changer l'eau des fleurs », de Valérie Perrin, vient de me faire ce coup-là. Et je suis loin de lui en être rancunière !

L'ouvrage s'ouvre sur les souvenirs de Violette Toussaint, et je me méfiais de cette femme gardienne de cimetière à la vie pas très rigolote, quittée par son mari maltraitant mais qui le vit bien, entourée de ses copains fossoyeurs hauts en couleurs, avec des prénoms qui ne le sont pas moins, Nono, Elvis et Gaston. Elle rencontre un homme qui pourrait lui plaire, il s'appelle Julien Seul. « Voilà un roman feel good qui coche toutes les cases » me disais-je, me demandant où cette intrigue, ou plutôt cette absence d'intrigue, allait me mener. Hé bien, tout droit à la fin du chapitre 42.
C'est là que le roman commence pour moi, car il commence à délivrer toutes ses nuances. On comprend mieux ce que Violette a traversé, et comment elle a supporté tous ces déboires, l'un étant moins grave que le suivant. Et les pages se tournent toutes seules. de roman feel good, on passe presque à une enquête policière, avec des éléments délivrés au compte-goutte, et qui dessillent le lecteur au fur et à mesure. Mais aussi au portrait d'une femme à la résilience, la ténacité, le goût de la vie, tout simplement, forcent l'admiration.

Toutefois, je n'ai pas été d'accord avec certaines situations ou personnages, me faisant me demander si les bons sentiments excusent tout. Notamment au sujet de Philippe Toussaint, le mari de Violette, qui l'aura bafouée, rabaissée, malmenée, mais bon, c'est parce qu'« au fond », il souffrait, et puis il faut dire qu'il a été mal élevé par sa mère (tiens donc, c'est forcément la faute de la mère, toute détestable qu'elle soit, si le fils tourne complètement mal ?). Ou par la propension de l'autrice à ne décrire des histoires d'amour qui sont quasi-systématiquement des triangles amoureux (la répétition est curieuse, mais pourquoi pas…).

Au final, « Changer l'eau des fleurs » aura été une jolie découverte.
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