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Critique de Vexiana


Le monde sulfureux et mystérieux des Geishas a quelque chose de terriblement attrayant.
Cet univers cloisonné, strict, intransigeant et cruel est souvent propice à une histoire riche. Ici, nous suivons les premiers pas de Setsuko dans l'okiya à laquelle son père adoré l'a vendue.
L'histoire m'a beaucoup plu. J'ai beaucoup aimé le fait que pour une fois la jeune femme destinée à devenir geisha ne soit pas une beauté mystérieuse et captivante mais que son talent soit moins évident que le simple physique.
Les auteurs nous font également découvrir de nombreux aspects de la vie, de la formation et des spécificités des Geishas de façon intéressante sans être trop didactique.
Le monde de ces dames de compagnies est trop souvent assimilée sans concession à la prostitution et cette BD rend également plus claire la frontière parfois trouble entre les deux mondes.
Par contre, si le dessin est plutôt bon, je regrette le choix des auteurs de ne pas avoir exploité la moindre couleur. Pour moi, je monde "des saules et des fleurs" est très coloré ne fut-ce que par les maquillages et les riches kimonos. De simples touches de couleur auraient été plus propice que le simple (quoique très réussi) camaïeu de gris. C'est un peu comme les vieux livres d'art en noir et blanc : c'est beau mais on passe tout de même à côté d'un élément essentiel.

J'ai aussi relevé un petit quelque chose qui m'a un peu dérangée:
Page 74, la professeure de shamizen dit ceci : "Tu connais la position du corps, ton jeu de manque pas de finesse, tes ornements ont du charme. Mais je n'ai pas entendu de musique. Tu pourras divertir les gens, accompagner l'acteur qui chante sur scène, mais tu ne seras pas musicienne."
Et dans "Tous les matins du monde" de Pascal Quignard, chapitre 10, Sainte-Colombe dit à Marais : "Vous connaissez la position du corps. Votre jeu ne manque pas de sentiment. (...)Vos ornements sont ingénieux et parfois charmants. Mais je n'ai pas entendu de musique. (...) Vous pourrez aider à danser les gens qui dansent. Vous pourrez accompagner les acteurs qui chantent sur la scène (...)mais vous en serez pas musicien."
Ce n'est pas grand chose mais j'aime rendre à César ce qui lui appartient.
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