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Critique de Ogrimoire


Cette bande dessinée était dans notre PAL depuis un moment déjà. Et j'avais, une première fois, essayé de la lire, mais je n'étais pas entré dedans. Pourquoi ? Je serais bien incapable de le dire. Aucune raison objective, mais, parfois, ce n'est pas le bon moment.

Mais cette deuxième tentative a été la bonne. Cette bande dessinée est tout à fait captivante ! Les dessins en noir et blanc retranscrivent une atmosphère en dégradés de gris : moi, ça me parle vraiment. Peut-être les trois/quatre premières pages comportent-elles un peu trop de notes de bas de pages, qui explicitent des mots en japonais, mais cela se ralentit très rapidement. Est-ce cela qui avait bloqué ma première lecture ? Je ne sais pas, mais je ne peux que vous conseiller de passer outre : cela en vaut le coup !

L'histoire est assez classique : une famille pauvre, qui ne parvient pas à boucler les fins de mois ; une tension croissante entre les parents, la mère reprochant au père de ne pas réellement vouloir s'en sortir ; l'accident comme mode d'intervention de la fatalité. Setsuko, quoi qu'il en soit, se retrouve plongée dans un monde qui n'est pas le sien, dont elle ne connait pas les codes, mais qui peut lui assurer une vie tranquille et préservée. Les motivations du père étaient-elles pures ? On ne le saura pas – l'histoire nous est racontée par Setsuko, nous n'avons donc pas accès à la vérité du père -.

Pour moi, et, j'imagine, pour un certain nombre de lecteurs, le monde des geishas est assez obscur. Et cette bande dessinée est l'occasion de toucher du doigt certaines de ses particularités. On s'imagine souvent, vu d'Occident, les geishas comme des espèces prostituées de luxe, choisies pour leur beauté, formées aux arts. Mais la réalité est bien plus complexe… et probablement pas totalement accessible avec nos « cadres de références ». En tout cas, cette lecture permet de mieux percevoir la ligne de démarcation qui existe entre les deux.

Enfin, je ne peux pas ne pas dire un mot des dessins. Je suis littéralement sous le charme. Il y a des variations de teinte, dans les gris, avec des effets d'un réalisme parfois sidérant – je pense par exemple aux silhouettes dans une rue par temps de brume, en page 24 -. Bref, mention spéciale pour les dessins !

La culture japonaise vous intrigue ? Vous avez plus de 18 ans – bon, on est quand même dans une maison de plaisir ! – ? Vous ne savez pas ce qu'est un shamisen ? Alors Geisha est pour vous ! Quant à moi, je vais vite aller regarder si la deuxième partie est déjà disponible…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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