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Critique de marina53


Les potes, le théâtre, les premiers émois, les Marlboro fumées en cachette... Et tout bascule, lorsqu'en 1987, alors en quatrième, son père décède brutalement. Un mauvais virage, un pylône. le voici orphelin de père. Bon an mal an, il s'accommode de cette vie auprès de sa mère qui, alors qu'elle montrait déjà des troubles mentaux suite à la mort de l'enfant Jean, s'enferme de plus en plus, accumule obsessionnellement tout et n'importe quoi et dérive peu à peu. Après un séjour à l'hôpital psychiatrique, elle a oublié jusqu'à son existence. Il se voit alors contraint de s'en éloigner... peut-être pour revenir un jour...

En deux temporalités (1987 et 2007) et en deux voix, celle de la mère et du fils (dont on ne connaîtra jamais les prénoms), Christophe Perruchas tisse un roman brut et intime. À tour de rôle, il s'immisce dans la tête de la mère, emmurée, figée dans sa maison, parlant d'elle en utilisant le « on », errant au gré de sa folie et inconsolable de la mort de l'enfant Jean. Et dans celle du fils, orphelin de père puis de mère par la force des choses. de l'adolescent au père de famille que l'on retrouve 20 ans plus tard, il n'aura de cesse, empreint au désarroi, de se questionner aussi bien sur son statut de mari, de père que de fils, surtout. Si la plume est riche et travaillée, si l'ambiance se révèle tout à la fois pesante et étouffante et la relation entre le fils et la mère singulière, si l'on ressent tout le poids sur les épaules de ce fils, l'on peine, toutefois, à s'attacher à eux. Un roman fort et original, certes, mais qui manque d'émotion...
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