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Critique de babel95


En ce dernier jour du mois de juillet 1856, un homme, hospitalisé à Londres reçoit la visite d'un policier du nom de Runcorn. Il comprend qu'il doit reprendre le travail après une absence de trois semaines... Mais comment mener une enquête alors qu'on ne connaît pas son propre nom, qu'on ne sait plus qui on est ? A la suite d'un grave accident de fiacre, William Monk - tel est le nom que l'on donne à cet homme - a perdu la mémoire. Mais au risque de perdre son emploi, de se retrouver à la rue, William Monk doit donner le change. Runcorn souhaite que l'on retrouve au plus vite l'assassin de Joscelin Grey, troisième fils de Lady Shelburne, douairière extrêmement influente.

En ce milieu du dix-neuvième siècle, Londres est une ville dans laquelle se côtoient la pauvreté la plus sordide et les plus belles des dorures. L'enquête de William Monk va le conduire au sein d'une famille d'aristocrates. Dans la société victorienne, extrêmement codifiée, chacun est jugé selon sa naissance. Langage, manières, vêtements reflètent les différentes classes sociales. La famille de Lord Shelburne, le frère ainé de Joscelin Grey, exige le nom du coupable tout en lui faisant sentir tout le mépris qu'un inspecteur de police peut inspirer aux membres des classes supérieures.

William Monk doit mener deux enquêtes de front : retrouver un coupable - et Willian Monk ne se fait guère d'illusions, Runcorn le déteste et fera tout pour qu'il échoue - mais aussi déterminer qui il est... ou plutôt qui il était.
Les deux enquêtes se rejoindront sur un point : si l'étranger que Willian Monk retrouve peu à peu dans son miroir ne lui plaît guère, que dire de la véritable personnalité de Joscelin Grey, lorsqu'elle sera enfin divulguée ?

Au cours de cette enquête, William Monk va croiser le chemin d'Hester Latterly, une jeune infirmière qui a servi avec Florence Nightingale sur les champs de bataille de Crimée, et éprouve beaucoup de difficulté à se réadapter à une vie normale.

J'ai beaucoup aimé ce premier roman de la série "William Monk", lu en VO. Anne Perry passe au crible toute la gamme des émotions qui animent une société figée. Des passions contenues à l'extrême, qui finissent tôt ou tard par exploser. Au fil des romans, j'espère pouvoir reconstituer, pièce par pièce, ce visage de l'étranger dans le miroir, à la recherche de son passé.










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