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Critique de Calimero29


Le roman commence avec l'annonce du cancer de la mère de l'auteur dont elle décèdera, deux ans plus tard, à l'âge de 68 ans. Sa maladie et sa mort plongent l'auteur dans le passé, dans son enfance et ses réminiscences, dans toutes ces petites choses qui ont construit leur famille dont la mère était le pilier. La femme s'est effacée derrière la mère qui a consacré son amour, son énergie à protéger ses enfants; à la naissance de son premier enfant, elle prononce cette phrase "il ne doit plus jamais rien m'arriver" comme un mantra pour conjurer le malheur, comme une protection contre ce qui lui est peut-être arrivé à elle lorsqu'elle était jeune.
Cette auto-fiction est un hommage plein d'amour et de tendresse d'un fils pour sa mère, restée droite jusqu'au bout pour que sa famille ne ploie pas sous le fardeau de la maladie et d'une mort annoncée. C'est aussi la recherche par un fils de la femme qui se cachait derrière la mère dévouée. C'est également l'image d'une famille unie que la mère a su bâtir et consolider et à laquelle elle a donné la force de surmonter sa disparition.
L'auteur manie l'humour mâtiné d'une immense tendresse et l'ironie pour tenir à distance la douleur. Le/la lecteur/trice passe des larmes au sourire devant des scènes cocasses parfaitement décrites (le choix du cercueil, le scellement de la pierre tombale avec le couinement du pistolet à joint,....) qui déclenchent le rire du père et des fils car en ces moments, l'émotion est à fleur de peau et peut exploser en pleurs ou en rires.
Magnifique primo-roman qui émeut, car il nous renvoie à la perte de notre mère, à la peur du jour où cela arrivera ou à la douleur enfouie mais jamais disparue qu'un tel livre fait affleurer avec la douceur qu'apporte le temps qui passe.
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