Il s'agit donc de bien se connaître, de connaître ses zones d'ombre appelées îlots de désorganisation, qui sont toujours liées à de grandes blessures de liens, et une fois dedans (ou au bord) de comprendre ce qu'il nous arrive, de demander de l'aide et de prendre soin de soi.
Lorsque l'inconstance domine, l'individu n'est jamais certain d'être rassuré pleinement. Cela génère de la colère liée à la frustration.
L'anxieux est très sensible émotionnellement. Toutes les émotions peuvent le traverser intensément, mais la colère et l'anxiété dominent.
La guérison des blessures d'attachement pleine et entière nécessite ainsi de parvenir à intérioriser l'amour de l'autre, de "l'alchimiser " en amour de soi pour retrouver la confiance en soi et en la vie.
Quand un individu a expérimenté dans l'enfance le rejet répété quand il demandait de l'affection ou du réconfort, il a associé proximité avec danger et se protège ensuite par la distance pour ne pas risquer de souffrir à nouveau.
La liberté c'est de ne plus dépendre du jugement d'autrui et de pouvoir se sentir libre intérieurement, spontanément et en confiance d'aller vers les autres quand l'envie ou le besoin se font sentir.
Chaque relation humaine est une source d'apprentissage pour évoluer et se sécuriser, et j'inclus les relations amicales et professionnelles fortes..
Nous sommes des animaux sociaux, interdépendants, et les nourritures affectives de bonne qualité sont indispensables à notre bien-être et à notre épanouissement.
Plus l'enfant est sécure, plus il est en capacité d'exprimer ses besoins de soutien et de proximité.
L'anxieux a de grandes difficultés à réguler ses émotions de manière générale. Il ressent beaucoup mais gère mal. Les émotions qu'il ressent sont plus intenses mais aussi plus floues et indistinctes les unes des autres. Cela aboutit à de grands flots émotionnels dont il ne sait que faire et avec lesquels l'entourage aussi est bien empêtré et souvent à la longue irrité car impuissant.