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Critique de Derfuchs


Stockholm, novembre 1985 - mars 1986
Le premier ministre suédois, Olof Palme a été assassiné, en pleine rue,
sortant du cinéma avec son épouse, sans escorte, le 28 février 1986.
Quel lien peut-il y avoir entre un premier ministre suédois, assassiné et un
journaliste américain défenestré ? C'est ce que Persson, avec un énorme
courage, essaie de nous expliquer et de démontrer, pour le moins de
donner une explication vraisemblable.
Krassner est tombé, loupant de peu un badaud qui promenait son chien, lequel a eu moins de chance,
récoltant la chaussure gauche du tombant, arrachée lors de la chute, sur
le crâne, le tuant sur le coup. Pôv chien ! C'est lui qui donna
l'alerte, pas le chien, le badaud.
Porte fermée de l'intérieur, fenêtre à entrebâillement forcée, lettre d'adieu, c'est sûr c'est un
suicide conclut la police de Stockholm.
Sauf que le légiste découvre un talon creux dans ladite godasse contenant outre une clé, assurément
de coffre-fort, un billet sur lequel figure le nom du directeur de la criminelle, Lars Martin Johansson, qualifié de An honest policeman*,
l'adresse de son domicile personnel et ses différents numéros de téléphone. Intrigant, d'autant que Johansson ne connait pas cet homme et
ne le reconnait pas plus en regardant son portrait !
Piqué au vif, Johansson, fera tout ce qui est en son pouvoir pour connaitre les
tenants et aboutissants de cette histoire. Après bien des vicissitudes,
des interrogatoires, des déplacements, des rencontres et pas mal de
matière grise, il construira le puzzle jusqu'à la dernière pièce avant
de se débarrasser de la patate chaude qu'il aura mise à jour et qui,
finalement, ne le concerne pas directement, du moins dans l'exercice de
sa fonction car, en tant que citoyen, c'est une autre paire de manches.
Du fait que les événements se précipiteront, l'application de la sage
formule des singes de Menarès, je ne vois rien, n'entends rien, ne dis
rien, ne sera même pas applicable.
Des embrouillaminis résultant d'une certaine politique politicienne et des cadavres dans les placards
que trainent, plus ou moins, certains gouvernants, je ne dirai rien,
laissant aux intéressés par cet excellent livre, de les découvrir par
eux mêmes. Ceci pour bien marquer que je ne suis ni un simple espion, ni
un agent double et encore moins triple. Humour ! Pas sûr, Persson
assume et bien, qu'il continue. Oh, je mentirais en écrivant que j'ai
découvert des choses que j'ignorais sur un homme dont le nom fleurit sur
les endroits les mieux ombragés de nos villes et ce à l'échelon
international, mais lecteur il ne m'incombe qu'à apprécier la prose d'un
auteur non dénué de talent. Plus serait de la gourmandise. Je ne peux
m'empêcher de citer Brassens dans son très bon : les morts sont tous des
braves types !
Pour ceux qui aiment les similitudes, je conseille,
en parallèle à cette lecture, le fameux American Tabloïd du non moins
fameux James Ellroy, livre dans lequel il est question d'un certain
président des Etats-Unis, également assassiné, grand ami d'une
comédienne de toute beauté...
C'est avec une plume trempé dans le vinaigre que Persson a écrit son bouquin, n'épargnant personne, en
rajoutant, même, certainement. C'est, effectivement, quelquefois, un peu
épais, mais allez savoir, la réalité dépasse bien souvent la fiction et
c'est la raison pour laquelle je parlais de courage en début de
chapitre, pour ceux qui ont suivi. Ecriture redoutable de justesse,
dialogues de faux-culs, ministres de pacotille, sourires entendus, flics
pourris et flics honnêtes mais désabusés, enfoncement politique d'une
nation déjà malade de son passé récent le tout enrobé dans un papier
mi-cynique, mi-désinvoltement ironique, voguant sur un rafiot coulant
entre l'historico-romancé et le romanesque historique. Ajoutez à cela
des chapitres courts mais jamais inutiles, un bon ordonnancement de
l'histoire pour la comprenette et vous aurez un roman ni thriller, ni
polar, ni historique, non le tout en un s'il vous plait.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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