AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pavlik


Après l'excellente série "Mjollnir", je me suis laissé tenté par "les Maîtres Inquisiteurs" également issue de la collaboration entre le scénariste Olivier Peru et le dessinateur Pierre-Denis Goux (du moins ce premier tome, la série semblant devoir se décliner en une succession de one-shot se déroulant au sein du même univers)

Dans le monde d'Oscitan, une guerre sans pitié opposa pendant de nombreuse années humains, elfes, nains et géants. Alors que rien ne semblait pouvoir arrêter le chaos et le morcellement des peuples, les mages, restés neutres pendant longtemps, sortirent de leur réserve et surent imposer la paix, grâce, notamment, à un projet politique : l'unification du monde, au sein de deux empires, un dirigé par un mage empereur et le second par une mage impératrice. Mais cette UE fantasy se heurte, elle aussi, à des résistances. Non seulement il faut assurer et consolider la paix chèrement acquise, mais également tenter de convaincre nombre de réticents de l'utilité d'assurer l'unité politique par la promotion de lois communes. C'est le rôle de l'Inquisition et de ses mages guerriers, dirigée par trois juges et qui tient plus des missi dominici de Charlemagne que de la redoutable institution catholique chargé de traquer les hérétiques de tous poils.

Le héros de ce premier tome, Obeyron, est un de ces mages guerriers, sans doute le plus impitoyable de tous, de retour à Ares (la ville ou siège l'Inquisition), quarante ans après avoir été envoyé dans la redoutable péninsule forestière des Soupirs, alors que la guerre s'achevait, afin d'y convertir les clans autochtones aux visées des trois juges. Tout le monde le croyait mort dans le massacre, par les redoutables dragons noirs qui infestent la forêt des Soupirs, de l'expédition de pionniers qui l'accompagnait, lui et son acolyte elfe L'Jaren. Il faut dire que son sens intransigeant et expéditif de la justice lui a attiré nombre d'ennemis et, tel un Punisher version fantasy, il revient se venger de ceux qui ourdirent ce complot pour se débarrasser de lui...

J'ai globalement apprécié ce premier tome dont l'univers ne ferait pas tâche au sein des différents mondes de Dongeons et Dragons même si je trouve cette entrée en matière un poil en dessous de "Mjollnir", et ce, pour trois raisons :

-malgré le glossaire présent au début de l'album pour nous aider à nous familiariser avec un univers qui, bien que classique dans l'esprit, semble ambitieux en terme de développement, on est immédiatement projeté dans l'action. Même si celle-ci est servie par une narration plutôt réussie, basée sur des allers et retours entre passé et présent, elle est centrée uniquement sur l'histoire d'Obeyron et un tome d'introduction, pour nous acclimater au monde d'Oscitan n'aurait pas été de trop

-le personnage d'Obeyron est, certes, efficace, mais manque un peu, à ce stade, de profondeur et apparaît un poil caricatural

-au niveau graphique, bien que j'ai retrouvé les mêmes qualités que dans "Mjollnir" (sens du cadrage, soins apportés aux décors), j'ai trouvé le dessin moins réussie, comme si les auteurs avaient été davantage contraints par les délais.

Néanmoins les aventures d'Obeyron se suivent avec plaisir et raviront sans doute aisément les amateurs de fantasy et de jeux de rôle.
Commenter  J’apprécie          214



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}