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Critique de Pavlik
Vaut pour les tomes 1 et 2.
S'il a officié (en plus d'autres oeuvres de fantasy) sur la série Elfes (le temps de deux tomes) Olivier Peru s'est également employé à nous livrer sa vision des Nains, un archétype incontournable du genre fantasy, bien que peut-être moins présent, dans la production actuelle, que leur (quasi) antithèse à longues oreilles. Alors, ne le cachons pas, je partais avec un a priori plutôt favorable, moi qui, à l'occasion d'une partie de Dongeons et Dragons avait davantage tendance à choisir le guerrier court sur patte, bourru, mais bon camarade qu'une chochotte d'Elfe avec son arc long. Un gros bourrin ? Mais voyons le Nain est rempli d'émotions et n'hésite pas à les exprimer...
Ces deux tomes forment un diptyque d'héroic fantasy assez classique dans le fond, comme dans la forme, mais fort bien fait et qui a le mérite de ne pas négliger la réflexion, malgré un divertissement de qualité.
Dans le tome 1, nous faisons la connaissance de Thor, un Nain qui, pour venger la mort de plusieurs des siens, tués dans les arènes d'Hakonn, chef de clan humain qui organise des jeux sanglants, monte une expédition punitive qui a toute les chances d'être la dernière, tant le rapport de force est déséquilibré. Mais la fierté des Nains est légendaire et son prix peut aller jusqu'au sacrifice ultime. Pourtant Thor, bien qu'il fut autrefois un grand guerrier, aspire à présent à vivre en paix, avec sa famille, mais les lois ancestrales sont impitoyables. Finalement acculé par Hakonn, blessé de plusieurs flèches, il lui propose un duel et, contre toute attente, remporte la victoire en invoquant la foudre, à l'aide du marteau que son adversaire a bien voulu lui laisser. Très vite, le long de la route de l'Arc-en Ciel, la rumeur enfle : et si Thor, le Nain, était en réalité Thor le Dieu ? Très vite, le seigneur Liktur, un des chefs humains les plus puissant, envoie une mission diplomatique au village de Thor, lui qui refuse en bloc son nouveau statut...
L'univers de Mjollnir est plutôt sympathique et les amateurs de fantasy s'y retrouveront aisément. On peut, à la imite, lui reprocher de ne guère innover, pourtant en y regardant de plus près des subtilités s'y cachent. Basé sur une cosmogonie scandinave (Thor, Odin, Loki, les Ases, Asgard et tout le bataclan) les peuples qui y vivent sont les humains, les Elfes et les Nains. Les seigneurs des hommes dominent largement les deux autres races, franchement sur le déclin, surtout les Elfes. Les divers clans humains se sont installés le long de la route de l'Arc-en-Ciel qui mène, selon la légende, en Asgard. Les Elfes ne sont plus que l'ombre d'eux-même et Olivier Peru pousse loin leur déchéance : . Mais le traitement des Nains est aussi quelques peu en décalage, avec les poncifs du genre, bien que de façon moins spectaculaire. La plupart des clans ont, en effet, quitté leurs anciennes demeures souterraines pour vivre dans des villages assez humains dans leur conception. Ils pratiquent davantage l'élevage que les travaux de la mine. En bref, ils ont adopté le mode de vie des dominants, bien que s'accrochant à leurs vieilles coutumes qui fondent leur identité. Pour autant, un certain nombre vit encore dans les grottes et regardent leurs frères de la surface de haut. Ainsi, avec une remarquable économie de moyen, Olivier Peru façonne une dynamique historique ou mythes et histoire s'entremêlent ce qui donne une vrai densité et une crédibilité à son univers. Par ailleurs, il questionne véritablement la notion "d'identité nationale" : qu'est-ce qui fonde l'identité d'un peuple ? Comment évolue-t-elle ?
Dans le tome 2, suites aux tragiques événements du tome 1 les grandes manoeuvres sont engagées contre Asgard et c'est bien Ragnarök qui se profile à l'horizon. Un tome dense, au niveau du contenu, puisqu'il prétend, à la fois, nous narrer la guerre en cours et mettre en lumière, à coup de flashbacks, la genèse de la rivalité entre Thor et Liktur. du coup on a l'impression que les auteurs rament pour tout faire rentrer dans les 52 pages et, à la limite, une trilogie aurait peut-être été plus indiquée, vu l'ampleur de la tâche. Sinon il me reste à terminer par le dessin de Pierre-Denis Goux, qui est vraiment très bon, lisible, expressif avec des décors relativement soignés et des compositions de planche typique de chez Soleil.
Bref, pour tout les amateurs de fantasy c'est que du bon, voir du très bon, surtout le tome 1 et on espère vivement un nouveau cycle. Fan des Nains de tous les pays, unissez-vous !!!
S'il a officié (en plus d'autres oeuvres de fantasy) sur la série Elfes (le temps de deux tomes) Olivier Peru s'est également employé à nous livrer sa vision des Nains, un archétype incontournable du genre fantasy, bien que peut-être moins présent, dans la production actuelle, que leur (quasi) antithèse à longues oreilles. Alors, ne le cachons pas, je partais avec un a priori plutôt favorable, moi qui, à l'occasion d'une partie de Dongeons et Dragons avait davantage tendance à choisir le guerrier court sur patte, bourru, mais bon camarade qu'une chochotte d'Elfe avec son arc long. Un gros bourrin ? Mais voyons le Nain est rempli d'émotions et n'hésite pas à les exprimer...
Ces deux tomes forment un diptyque d'héroic fantasy assez classique dans le fond, comme dans la forme, mais fort bien fait et qui a le mérite de ne pas négliger la réflexion, malgré un divertissement de qualité.
Dans le tome 1, nous faisons la connaissance de Thor, un Nain qui, pour venger la mort de plusieurs des siens, tués dans les arènes d'Hakonn, chef de clan humain qui organise des jeux sanglants, monte une expédition punitive qui a toute les chances d'être la dernière, tant le rapport de force est déséquilibré. Mais la fierté des Nains est légendaire et son prix peut aller jusqu'au sacrifice ultime. Pourtant Thor, bien qu'il fut autrefois un grand guerrier, aspire à présent à vivre en paix, avec sa famille, mais les lois ancestrales sont impitoyables. Finalement acculé par Hakonn, blessé de plusieurs flèches, il lui propose un duel et, contre toute attente, remporte la victoire en invoquant la foudre, à l'aide du marteau que son adversaire a bien voulu lui laisser. Très vite, le long de la route de l'Arc-en Ciel, la rumeur enfle : et si Thor, le Nain, était en réalité Thor le Dieu ? Très vite, le seigneur Liktur, un des chefs humains les plus puissant, envoie une mission diplomatique au village de Thor, lui qui refuse en bloc son nouveau statut...
L'univers de Mjollnir est plutôt sympathique et les amateurs de fantasy s'y retrouveront aisément. On peut, à la imite, lui reprocher de ne guère innover, pourtant en y regardant de plus près des subtilités s'y cachent. Basé sur une cosmogonie scandinave (Thor, Odin, Loki, les Ases, Asgard et tout le bataclan) les peuples qui y vivent sont les humains, les Elfes et les Nains. Les seigneurs des hommes dominent largement les deux autres races, franchement sur le déclin, surtout les Elfes. Les divers clans humains se sont installés le long de la route de l'Arc-en-Ciel qui mène, selon la légende, en Asgard. Les Elfes ne sont plus que l'ombre d'eux-même et Olivier Peru pousse loin leur déchéance : . Mais le traitement des Nains est aussi quelques peu en décalage, avec les poncifs du genre, bien que de façon moins spectaculaire. La plupart des clans ont, en effet, quitté leurs anciennes demeures souterraines pour vivre dans des villages assez humains dans leur conception. Ils pratiquent davantage l'élevage que les travaux de la mine. En bref, ils ont adopté le mode de vie des dominants, bien que s'accrochant à leurs vieilles coutumes qui fondent leur identité. Pour autant, un certain nombre vit encore dans les grottes et regardent leurs frères de la surface de haut. Ainsi, avec une remarquable économie de moyen, Olivier Peru façonne une dynamique historique ou mythes et histoire s'entremêlent ce qui donne une vrai densité et une crédibilité à son univers. Par ailleurs, il questionne véritablement la notion "d'identité nationale" : qu'est-ce qui fonde l'identité d'un peuple ? Comment évolue-t-elle ?
Dans le tome 2, suites aux tragiques événements du tome 1 les grandes manoeuvres sont engagées contre Asgard et c'est bien Ragnarök qui se profile à l'horizon. Un tome dense, au niveau du contenu, puisqu'il prétend, à la fois, nous narrer la guerre en cours et mettre en lumière, à coup de flashbacks, la genèse de la rivalité entre Thor et Liktur. du coup on a l'impression que les auteurs rament pour tout faire rentrer dans les 52 pages et, à la limite, une trilogie aurait peut-être été plus indiquée, vu l'ampleur de la tâche. Sinon il me reste à terminer par le dessin de Pierre-Denis Goux, qui est vraiment très bon, lisible, expressif avec des décors relativement soignés et des compositions de planche typique de chez Soleil.
Bref, pour tout les amateurs de fantasy c'est que du bon, voir du très bon, surtout le tome 1 et on espère vivement un nouveau cycle. Fan des Nains de tous les pays, unissez-vous !!!
