Ce n’était qu’après qu’il se fut emparé de chaque partie de son anatomie qu’elle commençait à s’animer. Elle redevenait vivante. Chaque caresse avait électrifié son corps. Il se mettait à bouger il la recherche de celui de Samuel. Leurs deux corps se soudaient et s’aimaient jusqu’à ce qu’ils parviennent à l’extase, à l’unisson.
Les décisions que l’on prend ne sont jamais sans conséquences. Et les changements de vie ne sont jamais anodins.
Cette femme, cette parfaite inconnue, assise là, chez moi! On se croirait presque dans un roman, songea-t-il. Et pourtant, c’est réel. Elle est là. Je pourrais la toucher, la sentir, la presser contre moi. Comme je désire cette femme! Elle me rend fou. Elle me fait divaguer, ma parole!
L’écriture lui avait permis d’insuffler une vie à cette créature aperçue un jour d’octobre, et il avait cru qu’il pourrait ainsi s’en libérer. Il n’en était rien. Par contre, il s’était libéré de ses peurs et des orages de son enfance. Il était même conscient qu’il avait fait de lui-même un héros de l’amour. Héros auquel toutes les femmes aspirent, dans leurs rêves les plus fous.
À tort ou à raison, cette femme représentait une menace pour elle. « Deux poules pour un seul coq, dans un même poulailler, merci pour moi. Je n’ai nullement besoin de cela».
Rien n’était jamais complètement noir dans la vie.
Le non-dit, les secrets, vous savez, c’est nocif pour les enfants.
— Oh! tu sais, l’amour, je ne m’y suis jamais vraiment attardée. Je n’ai fait que de la musique dans ma vie.
— Et tu as réussi comme une championne.
— Je sais. Mais j’en ai marre maintenant. Toujours être belle. Toujours être bonne. C’est fatigant à la longue.
J’ai désiré ce baiser autant que toi et je ne regrette rien. Je crois simplement que le corps possède sa propre mémoire. C’est comme si la perte du souvenir m’enlevait tout accès à moi-même. Je ne saurais dire pourquoi je pleure, mais mon corps le sait, je suppose.
Cette histoire était donc tissée de vrai et de faux. «Ainsi va la fiction!».