Ce n’était qu’après qu’il se fut emparé de chaque partie de son anatomie qu’elle commençait à s’animer. Elle redevenait vivante. Chaque caresse avait électrifié son corps. Il se mettait à bouger il la recherche de celui de Samuel. Leurs deux corps se soudaient et s’aimaient jusqu’à ce qu’ils parviennent à l’extase, à l’unisson.
L’écriture lui avait permis d’insuffler une vie à cette créature aperçue un jour d’octobre, et il avait cru qu’il pourrait ainsi s’en libérer. Il n’en était rien. Par contre, il s’était libéré de ses peurs et des orages de son enfance. Il était même conscient qu’il avait fait de lui-même un héros de l’amour. Héros auquel toutes les femmes aspirent, dans leurs rêves les plus fous.
Cette femme, cette parfaite inconnue, assise là, chez moi! On se croirait presque dans un roman, songea-t-il. Et pourtant, c’est réel. Elle est là. Je pourrais la toucher, la sentir, la presser contre moi. Comme je désire cette femme! Elle me rend fou. Elle me fait divaguer, ma parole!
Il me voulait belle, douce, souriante et compréhensive. Je ne pouvais en aucun temps manifester un mécontentement quelconque. Il était le grand maestro, j’étais sa propriété, sa chose. Il était habitué à ce que rien ni personne ne lui résiste. J’ai vite compris que je devais moi aussi en passer par ses volontés. En revanche, Il me comblait de bijoux et de toilettes.
Nous avons faites plus beaux voyages dont une jeune fille puisse rêver et nous avons c dans les hôtels les plus luxueux du monde. Cette euphorie a duré deux ans. Tout c’est gâché lorsque je suis devenue enceinte.
J’ai désiré ce baiser autant que toi et je ne regrette rien. Je crois simplement que le corps possède sa propre mémoire. C’est comme si la perte du souvenir m’enlevait tout accès à moi-même. Je ne saurais dire pourquoi je pleure, mais mon corps le sait, je suppose.