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Critique de Camille-Gqr


Dans ce livre on se retrouve dans la tête de Lalie, oscillant entre un état de choc présent et des souvenirs qui remontent à la surface, on passe quelques heures avec elle dans un climat de crainte exacerbé par la tombée de la nuit dans cette ville qui ne dort jamais, NY.  

Outre le sentiment d'insécurité ambiant et le consentement, le livre aborde d'autres thématiques périphériques comme la socialisation de genre, l'absence du père, la précarité, la banalisation, … le tout avec des exemples simples et réalistes compréhensibles par tout un chacun, jeune ou moins jeune. Il fait donc états de certains combats et revendications qu'on place aujourd'hui sous la bannière du féminisme.

J'ai eu du mal à écrire cette chronique parce que le féminisme est encore un sujet sur lequel je suis en réflexion tant sur le fond que sur la forme. Nos parcours de sensibilisation et de conscientisation sont tous différents et encore faut-il voir comment cela s'applique à notre quotidien pour être ensuite capable de définir plus précisément nos positions, non pas par un mot ou un mouvement auquel on peut se revendiquer d'appartenir, mais par des actes et des convictions qu'on défend corps et âmes.  

On est toutes, à un moment de nos vies, passées - ou on passe encore - par ces petits moments ou on baisse les yeux, ou on presse le pas - mais pas trop vite non plus - parce qu'on craint d'être suivie, ou on évite un comportement ou une tenue qui aurait une connotation suggestive pour certains mauvais esprits, … Toutes, ou presque. Et non, cela n'est pas normal et oui, cela doit être dénoncé.

Certaines féministes extrêmes diront qu'un homme de 51 ans est mal placé pour écrire un livre dont la thématique principale ne le concerne pas. Moi, je trouve au contraire que ce livre peut s'avérer bien plus efficace que des manifestations ou des postes à tout va, ou la seule chose qui transperce à la vue des non concernés est le fait de gueuler sur la place publique. Eduquer c'est la clé.

J'ai trouvé certaines scènes percutantes et tellement réalistes. Seul bémol peut être qui là revient notamment à l'encadrement et l'avertissement : Je pense qu'il est nécessaire de préciser davantage que non, tous les hommes ne sont pas des prédateurs. Que non, tous les lieux ne sont pas propices à l'insécurité. La conscience du danger n'est pas une mauvaise chose, la crainte du danger par contre peut s'avérer problématique.
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