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Critique de Takalirsa


Entre colère et détresse, le quotidien d'un adolescent handicapé par sa dyslexie.
"Tous les échecs à la queue leu leu, toutes les désillusions", tous les efforts vains, Dylan n'en peut plus. Alors il se rebelle à sa manière : "C'est ma technique de révolte passive. Puisque l'école me résiste, il est hors de question de collaborer"... mais c'est par un conseil de discipline que débute le roman! La première partie est donc le récit rétrospectif de tous les moments charnières qui ont mené l'adolescent dans cette situation extrême. Il explique ses premières difficultés dès l'entrée à l'école et en quoi elles consistent exactement, les stratégies mises en place tout au long des années avec l'orthophoniste et ses parents (notamment la reprise des leçons le soir), la fatigue qui en résulte, les sales notes bien qu'il "travaille dur", et surtout, le sentiment de nullité qui a grandi avec lui.

Alors quand Mlle Nas, son professeur de français en cette année de 4e, lui demande de lire à voix haute devant la classe, c'est l'humiliation de trop ("J'ai honte de ma lenteur, honte de ma différence"). Déjà, à la maison, Dylan a le sentiment d'être "un minable aux yeux de mon père" ("Je ne serai jamais à la hauteur de ses espérances") et celui que sa mère a renoncé à trouver des solutions. Il y a beaucoup de non-dits entre eux trois, des quiproquo également ("Pourquoi tu ne leur parles pas?"), et les disputes entre les parents (souvent à son sujet) ne facilitent pas la communication. Dans sa classe, l'adolescent retrouve ses amis de toujours, Martin et Pauline, mais il n'est pas évident de leur avouer "cette certitude d'être un bon à rien".

Petit à petit, la situation va heureusement se débloquer grâce à certains enseignants. L'écoute de livres audio, l'utilisation de l'ordinateur en classe, la mémorisation kinesthésique (qui consiste à apprendre en mouvement), la participation à un atelier théâtre, un test initié par la conseillère d'orientation, une rencontre avec le professeur principal vont amener Dylan à reprendre confiance ("Je n'ai plus envie de m'apitoyer sur mon sort"). La parole se libère enfin et il prend conscience que "c'était aussi idiot de nier ma dyslexie que de la brandir au moindre échec. Elle était un obstacle bien réel, mais peut-être pas insurmontable". Les miracles n'existent pas mais désormais Dylan est plus serein et n'a plus peur d'être lui-même ("Je me sens à ma place"). Car même si le chemin est sinueux et ardu, "on arrive toujours quelque part".
Lien : https://www.takalirsa.fr/dys..
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