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Critique de tixu64


Je viens de terminer « La physique des catastrophes ». J'avais déjà lu « Intérieur nuit » (et beaucoup aimé). le moins qu'on puisse dire est que Marisha Pessl pond des pavés, qui loin d'être indigestes, se dévorent comme des mille-feuilles aériens, concoctés dans un atelier de cuisine moléculaire, frais et raffinés. Et au fil des pages je louais sa virtuosité, d'en écrire des tonnes et des tonnes sur les pensées et les tribulations d'une adolescente nommée « Bleue », sans me lasser une seule seconde. Alors oui, déjà, je trouvais le titre formidable, un peu alambiqué certes, mais formidable. Marisha Pessl illustre ses romans, ajoute des touches d'originalité, les personnages foisonnent, partent dans tous les sens mais suivent une logique implacable. Elle a la capacité de captiver le lecteur, et je suis une lectrice qui adore être captivée, même captivée dans un cerveau, surtout si la propriétaire s'appelle Bleue. Et si dans « Intérieur nuit » l'auteur use et abuse des italiques, des documents fictifs, ici nous avons droit à une overdose de références (vraies, fausses, sans opinions) et à des illustrations. Tout est un peu excessif mais pourtant maitrisé. Bon je dois avouer que j'aurai aimé suivre les personnages de façon plus aboutie, mais l'auteur a choisi le mélange des genres. J'ai trouvé le mille-feuille moins aérien dans sa dernière partie (un peu comme dans la vie, on termine quand même par en avoir plein les dents, les mains un peu collantes et à avoir du mal à mâcher). « La physique des catastrophes » a accompagné mon été 2016, physiquement catastrophique, les nuits d'insomnies, les après-midi à la plage, les retours tardifs, les levers de soleils, les déjeuners solitaires, les attentes entre deux portes. A consommer sans modération, aucune.
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