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Critique de Erelcel


[ L'état d'âme qui s'élevait ] « Chronique de la vie qui passe » de Fernando Pessoa est un recueil de textes courts qui se grappille. Chaque fragment est une plongée dans le dialogue intime de l'auteur avec son époque en général, avec son Portugal en particulier. L'expression de sa sensibilité et de ses désirs (où l'esprit, le corps et l'oeuvre littéraire ne sont qu'une seule et même chose), se mêle à une acuité scientifique (historique, sociologique et psychologique), analytique et politique. Il pose ses pensées comme autant de fruits que le lecteur peut cueillir pour alimenter sa propre réflexion. Mais n'oublions pas que Fernando Pessoa est poète et spécialiste du théâtre de Shakespeare. Sa plume m'a embarquée dans une aventure oscillante, entre pensée en construction, provocation et érudition. Au-delà de la compréhension d'un regard pointu et sans concession sur un monde qui ressemble étrangement au nôtre, c'est l'expérience d'un verbe incarné et de la transmission de cette incarnation que j'ai trouvée au fil des pages. Je me suis, par exemple, laissée saisir par « La feuille qui tombait / Était l'état d'âme qui s'élevait » (p. 101), le texte intitulé « Dans la forêt de l'absence » (p. 167), ou encore ces quelques mots « Avec plus de louanges, l'éloge serait moins grand » (p.179).

[ Cette chronique fait suite à une demande non rémunérée de Gleeph pour le éditons des Belles Lettres . Merci à eux pour leur proposition et pour leur confiance !]
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