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Critique de Candice42


Merci aux éditions charleston et à Babelio pour cet envoi qui m'a permis de faire une très belle découverte. En effet, même si j'avais sélectionné le titre car le synopsis me donnait envie de le découvrir, je ne m'attendais pas à autant aimer.
Dans cette histoire, nous suivons Willy, une jeune américaine d'origine néerlandaise qui ne rêve que d'une chose: devenir cheffe d'orchestre. Mais dans la société patriarcale du début de XXe siècle, cette ambition est très mal vue. Willy devra donc se battre pour réaliser son rêve et s'élever en tant que femme dans un monde artistique dominé par le sexe masculin. Cette quête lui permettra également de découvrir ses véritables origines.
Avec ce roman, nous avons une biographie romancée d'Antonia Brico, première femme à être reconnue internationalement comme cheffe d'orchestre. D'habitude, je ne suis pas une grande amatrice de biographie mais je me suis laissé embarquer par ce récit dès les premières pages. L'auteure arrive en peu de mots à donner du caractère à son héroïne qui souhaite réussir dans un domaine qui lui est refusé de par son sexe et sa catégorie sociale. Via ce parcours de vie, l'auteure fait passer un message féministe mais pas moralisateur et c'est ce que j'ai apprécié. Je n'aime pas quand les écrivains tombent dans l'écueil de la leçon de morale et j'ai trouvé que, dans ce récit, Maria Peters parvenait à délivrer son message de manière efficace et crédible sans tomber dans la revendication abrupte.
L'autre qualité réside dans le fait qu'en peu de pages et à travers plusieurs points de vue, l'auteure retranscrit de manière plaisante la société des années 1920. Ainsi, en peu de mots, elle parvient à nous faire part, en plus de la problématique de la place de la femme à l'époque, des autres problèmes de la société de l'époque (la prohibition, les conséquences psychologiques de la Grande Guerre, la menace qui plane sur les spectacles de personnes transgenres etc). Certains pourraient reprocher le manque de détails mais j'ai aimé ce pari pris d'aborder des problèmes sociétaux sans philosopher dessus pendant 3 chapitres. C'est une manière de faire qui me convient car dans ce cas-là, chaque phrase, chaque acte, chaque sentiment exprimé, apporte sa pierre à l'édifice. Et parfois c'est beaucoup plus efficace qu'un long discours théorique sur le sujet.
Enfin, je n'oublie pas également la légère touche romantique qui apporte un petit plus au récit.
J'ai donc eu le droit à un roman mêlant tout ce que j'aime : une période historique bien retranscrite, un destin de femme hors du commun et une histoire d'amour qui ne prend pas le pas sur le reste.
Pour conclure, ce roman historique m'a beaucoup plu grâce à ces personnages attachants et à la manière dont sont dépeints les travers de cette société (certains d'entre eux existent encore ou ressurgissent malheureusement). Pourtant ce n'était pas gagné d'avance car je n'y connais pas grand chose en matière d'orchestre symphonique. Mais là encore, l'auteure est parvenue à rendre le sujet accessible. Je regretterai juste que Maria Peters ne mentionne pas dans une note de fin les éléments qui relèvent de son invention. On sait qu'il y en a mais on ne les connait pas précisément. Désormais, j'ai bien envie de prolonger le plaisir en découvrant le film réalisé en parallèle de ce roman !
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