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Critique de Orphea


Premier tome des nombreuses aventures d'Amélia Peabody, paru en 1975 sous le titre "Crocodile on the Sandbank".

Quand on est une femme célibataire de trente-deux ans dans l'Angleterre de la fin du XIXème siècle, on est un cas désespéré, une vieille fille dont personne ne veut. Amélia n'est pas dupe, les propositions de mariage qui suivront le décès de son excentrique mais très riche historien de père ne font que renforcer sa volonté de partir à la découverte du monde.
Curieuse et cultivée, elle commencera son périple par Rome où elle y fera la rencontre d'Evelyn qui deviendra une amie très chère à son coeur. Elles se rendent alors toutes deux en Égypte et là c'est le coup de foudre...
Amélia est amoureuse... des pyramides.
Lors d'une visite au musée, les deux jeunes femmes rencontreront deux archéologues anglais. S'en suivra ce qui était prévisible dès l'introduction de ces deux hommes beaux, intelligents et viriles: une enquête policière bien sûr, quoi d'autre ?

Évidemment, les relations entre les personnages sont cousues de fil blanc (avec du rose et des paillettes). Mais justement !!! L'auteur n'aura de cesse de jouer avec les codes de la romance et de se moquer — subtilement — de ces protagonistes un peu niais pour lesquels il faut tout un livre pour se décider à dépasser les obstacles empêchant — seulement dans leurs esprits — leur union. C'est drôle mais c'est surtout fin et habile. On se moque un peu mais pas trop, parce que mine de rien, on s'attache beaucoup à nos quatre amis, on a envie de voir une belle fin fleur bleue.

En parallèle, nous suivons une intrigue policière rien moins que farfelue, centrée sur une momie qui se relève la nuit pour hanter les personnages.
Seulement, c'était sans compter sur l'impétueux Radcliffe Emerson qui s'en tamponne le coquillard, obsédé qu'il est par ses fouilles, ni sur Amélia Peabody, cartésienne et courageuse. Cette dernière décide de fouiner pour découvrir le fin mot de l'histoire et arrêter cette hostile momie ou le détraqué qui se cache derrière.
Féministe et fermement décidée à prouver sa valeur, elle n'aura de cesse d'insister pour rester sur le site archéologique et participer activement à l'expédition.

Les dialogues entre Peabody et Emerson sont plus que savoureux, ils sont addictifs. C'est ce que je préfère dans cette saga. Mais ce que j'aime également, c'est l'atmosphère : l'Égypte du XIXème et la frénésie de l'égyptologie !!!
Elizabeth Peters, titulaire d'un doctorat en égyptologie, partage avec nous sa passion à travers un roman aux apparences légères mais qui offre une seconde lecture.

Parodie subtile, bienveillante et pleine de tendresse des romans de genre (aussi bien des romances que des romans d'aventures et des policiers), cette saga propose aussi une critique sur la façon dont les Anglais traitaient les Égyptiens et la façon dont les fouilles archéologiques étaient menées.
Porté par un personnage féministe haut en couleur, ce premier tome donne le ton. Vous allez vous amuser en suivant Amélia Peabody.
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