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Critique de Alfaric


"Layla" est un récit complet en bande dessinée de presque 100 pages qui nous racontent la heurs et malheurs du jeune Grenoye amoureux d'Edith la fille de l'épicier, mais fasciné et envoûté par la sculpturale bimbo brune qui vit dans les marais écarlates... Layla n'est pas humaine, c'est une vouivre, et elle n'est même pas mortelle puisque les pouvoirs de l'escarboucle lui ont offert une vie infinie. Alors on suit Grenoye dans la folie de son désir qui le mène de plus en plus loin jusqu'à l'impasse de la réalisation de son fantasme, mais aussi tous les événements qui semblent conspirer contre lui pour l'éloigner de sa femme et de son enfant. Mais on oppose aussi Layla créature de passion qui n'ayant plus à craindre sa fin vit constamment dans l'instant présent, et Syrenia créature d'ambition qui veut le pouvoir, la gloire et l'immortalité pour en jouir indéfiniment mais qui est hanté par le passé et l'avenir : entre les deux garces qui se posent bien en pétasses narcissiques, l'affrontement est forcément inévitable et clôt le récit dans un déferlement de violence ! Pour ne rien gâcher la fin est ouverte et sujette à interprétation :
Le scénario de Jérémy est bien, mais plus que l'ami de Jean Dufaux que je ne peux plus encadrer c'est son fils spirituel donc ne soyez pas étonnées de revoir des personnages ou des situations déjà vus dans "Conquistador", "Croisade", "Djiin", "Saga Valta" et tutti quanti... Donc en bon disciple de Jean Dufaux on balance plein de trucs dont on se demande en quoi ils servent le récit principal : les commérages et les persiflages des sept vieilles peaux, le chasseur Krescias qui fait porter à ses deux molosses les ossements de ses enfants, le conseiller Orlandeau qui après avoir désiré la mère fantasme sur la fille, le triangle amoureux entre Syrénia, Sköll Volsungar et Dame Lisbeth, le prêtre et son miroir magique qui se joue van Elsing, le fantôme du Roi Ragnar qui s'est déguisé en Grande Faucheuse, Ananta la sorcière aveugle née d'un viol, la double page avec Garudral le sultan démon et Kadru la reine cougare, et bien sûr les inévitables scènes de cul : dans un stand alone de 100 pages ça passe, mais dans une série à rallonge cela serait devenu du grand n'importe quoi comme Jean Dufaux sait si bien le faire ! Par contre rien à redire sur sur les excellents graphismes de Mika qui a été demandé conseil à Régis Loisel, Mohammed Aouamri et Philippe Xavier avant de travailler avec Hamo et Alexandre Boucq sur une colorisation impeccable de la première à la dernière page !

Allez, un petit 4 étoiles : je ne vais pénaliser l'oeuvre et ses auteurs parce que Jean Dufaux m'a bien soûlé en foirant je ne sais pas combien de séries, d'autant plus que Dargaud a réalisé un chouette livre-objet et que je suis partisan des bandes dessinées où c'est l'histoire qui détermine le nombre de pages et non l'inverse comme c'est trop souvent le cas... ^^
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