Ils témoignent en tout cas de ce que, dans la France d'après 1799, la nation est bien incarnée en un homme. Vu par certains comme un véritable Dieu, par d'autres comme un digne héritier de la Révolution, il est condamné par d'autres encore pour avoir usurpé la couronne des Bourbons ou pour avoir confisqué la République.
Il n'en a pas moins conscience que cette autorité doit être acceptée : si le pouvoir vient d'en haut, la confiance doit venir d'en bas, telle est sa conception de la bonne organisation de l'Etat.
C'est pourquoi il s'emploie à établir un lien direct entre lui et la nation : il utilise la propagande et les plébiscites pour assoir sa légitimité et faire de l'homme providentiel qu'il paraissait être en 1789 un dirigeant consensuel.