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Citations sur Movida Kamikaze (10)

Me voici affublé de ma nouvelle parure, après un passage obligatoire par l’hôtel (un labyrinthe de couloirs et de moquettes grises) chaussures noires cirées, costume trois-pièces, chemise blanche bien repassée, nœud papillon en velours. Le tout accompagné de quelques amis à usage unique, rencontrés dans le train. Nous pouvons distinguer parmi eux un apprenti comédien,; un futur chroniqueur mondain, un journaliste portugais gay, un jeune diplômé universitaire, ils sont tous là pour décompresser.
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Tout le monde est au courant, même les puceaux grisâtres et autres vierges étonnés. Je ne vais pas te dire tout ça, on ne se connaît même pas. Tu connais la règle de base : reste toujours à côté des canots de sauvetage en cas de naufrage. Et pour les autres ? Il faut bien mourir un jour. Triste, non ? Je vous l’avais dit, l’innocence disparaît parfois rapidement. Tous les fauves sont passés par là.
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Une voiture m’emmène vers ma chambre, me voilà prêt à une transformation vestimentaire obligatoire. Car les félins se reconnaissent à leurs apparences. Ils ne jugent que sur des détails. Tu es bien habillé ? Tu peux rentrer partout. Tu es mal habillé ? Bonne chance, ou fuck off. Tu es moche ? Alors il faut avoir beaucoup d’argent... Tu es mal habillé et tu n’as pas d’argent ? Fuck off, j’ai dit. Voici les règles de base. Je ne vais pas te dire que le monde marche sur la tête, qu’il vaut mieux que celle-ci soit solide. Mais qu’elle ne l’ait pas, qu’elle va craquer
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Il faut profiter du temps que l’on nous donne. Voici le dernier jour de ce qui me reste de juvénilité stupide. Ça m’épate tout ça, ça m’épate…
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Il n’est pas très difficile de s’incruster dans la société. De la débrouille, du bagout, de l’impertinence. Le verbe construit le reste. Petite précision : on va tous crever. Vous. Moi. Il est toujours bon de le rappeler.
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Il y a trop de flou artistique, trop d’allégresse autour de nous. Ça viendra avec le temps, avec l’expérience. Quand, moi aussi, je me transformerai en fauve. Et que la notion de pitié n’existera plus pour moi. Car je vais avoir du sang sur les mains dans quelques années. Et je n’en aurai plus rien à foutre, tu comprends ? Mais vraiment plus rien à foutre..
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Un concours de jeunes critiques cinéma, quelqu’un qui connaît quelqu’un. Voilà. Un voyage tous frais payés, à vingt ans. Mes pas sont de plus en plus rapides, j’ai envie d’enfiler mon costume, afin de me jeter dans l’arène volcanique. Les fauves, félins sauvages ou grabataires, m’attendent. Ils montrent leurs dents. Une Babylone miniature, un parc d’attractions pour voyeurs du globe entier, déploie le tapis rouge d’une vanité malsaine, mais si humaine, si naturelle. J’ai gardé l’excitation. Ma candeur adolescente ne me permet pas de constater de façon nette le but de ce magnifique cirque cinéphile
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À moi la Croisette, le sable, les discussions inutiles. Tout ce fatras. Il faut se diriger vers l’hôtel, continuer à se faire des projets à court terme, jongler avec les sentiments, où ne plus en avoir, foncer tête baissée, ne pas éprouver de peur, de craintes, mais garder l’excitation. Comment suis-je arrivé là ?
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J’adore les climats d’apocalypse, plein soleil. Rien à perdre. Il est normal que je me retrouve dans cet endroit. Je me réveille tous les matins avec le couteau entre les dents. Et celles-ci sont acérées.
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Arrivée en gare de Cannes. Dix-sept heures vingt-cinq.
L’ambiance ? Caniculaire. Toute farce débute quelque part.
La mienne commence ici. Les fêtes, le cirque médiatique.
L’ogre. Je débute par l’inévitable. Car mon premier festival cannois va se révéler déterminant pour la suite. Il va annoncer, sans même le vouloir, un grand carnage. Souffrez donc avec moi. Tout s’éclaircira après. Je suis encore innocent pour l’instant. Le pire va arriver
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