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Critique de KettuWater-fox


Je viens d'achever ma première lecture de ce roman après une immersion de près de 15 jours. Je dis bien ma première lecture car il y en aura d'autres.

Je ne vais pas faire de suspense, je crois que je n'ai jamais rien lu d'aussi incroyable depuis des années et je ne pensais plus me retrouver dans un tel état à cause d'un roman. Pendant 15 jours j'ai eu deux vies, mettant presque ma vie réelle entre parenthèses pour rêver ce roman quand je ne le lisais pas. J'ai tenté d'être un peu adulte en le dégustant petit à petit, en essayant de ne pas le gober d'un coup d'un seul et peut être aussi de me préserver car je savais qu'il n'y avait pas de suite.

Je voudrais parler du livre, l'objet. C'est quand même quelque chose cette couverture! Cette texture, cette écriture à craie et tout le mystère qui est fait autour. le papier est spécial, l'odeur est peu commune de même que les typographies. Tout est fait dès le départ pour qu'on se dise bien qu'on est pas face à un quelconque roman fantastico-jeunesse. Je l'ai gardé sur mes genoux au moins une heure avant d'oser l'ouvrir et le lire. Je me suis surprise plusieurs vois à juste en caresser la couverture, à renifler les pages en lisant, presque à vouloir plonger littéralement dans ce livre et en faire ma maison.

Puis j'ai osé l'ouvrir, le lire et dès la première page d'étais foutue.
Foutue parce que c'est exactement la lecture dont j'avais besoin à ce moment précis et que par conséquent, j'ai envoyé valdinguer tout le reste.
L'auteur a un don pour fabriquer des personnages plus charismatiques les uns que les autres. Je les ai tous aimés comme des amis proches. Peut être avec une mention spéciale pour Chacal Tabaqui, personnage que j'ai trouvé particulièrement délicieux et haut en couleurs. Chaque nom a une raison tout comme chaque détail est étudié.
Les thèmes de fond abordés sont souvent difficiles: handicap, adolescence, la mort, le suicide... Mais ils sont abordé avec une vision neuve et fraîche, avec convictions sans tabou mais sans impudeur pour autant.
Les ambiances et décors sont propices à l'imagination, à la création.
Dans une seule bâtisse, Mariam Petrosyan a créé un monde, que dis-je, un univers entier.Un univers fait de contes, de croyances, de violences, de rites initiatiques, d'amitiés sincères, de folie, de peine...Un univers d'une réelle complexité, répondant à ses propres codes.

Je peux concevoir qu'il est un peu difficile d'entrer dans ce monde mais l'immersion est assez progressive: l'auteur nous mets dans la peau d'un nouvel arrivant puis nous donne des images du passé, puis retour dans la peau de personnages un peu plus important...de sorte qu'au fil du livre on se sent toujours plus familier avec la maison, ses occupants et l'intrigue. Pour autant, reste une grande part de mystère propices aux divagations des imaginations fertiles. Pour moi c'est du pain béni.
C'est ce qui rend ce livre infini, car au delà des 960 pages, reste le souvenir et les questionnements qui maintiennent le roman en vie dans mon esprit.

Peut êtres vous, qui lisez ma critique, me trouverez un peu extravagante dans ma manière de retranscrire mon expérience. Mais vraiment, j'ai rarement été autant prise par un roman.

A ce titre je voudrais adresser mille mercis à Babelio et aux édition de Monsieur Toussaint Louverture pour l'envoi de ce roman magnifique, que je n'aurais probablement jamais acheté de moi-même. Vous m'avez offert l'une de mes plus belles expériences de lecture depuis bien des années.
Merci merci merci!
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