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Critique de BazaR


BazaR
18 février 2018
Deuxième opus de Wielstadt. Les Masques n'ont guère à envier aux Ombres.

Terminé la présentation, on fonce dans l'énigme et l'action sans prendre de petit déjeuner et on ne lâche l'épée que pour enfoncer le point final (« à la fin de l'envoi, je touche »). Un manuscrit caché, des sociétés secrètes, une prophétie que l'on ne croyait pas mystérieuse mais pour laquelle on s'entretue volontiers ; on se croirait presque dans un trip à la Da Vinci code. Sauf qu'on est plongé dans le genre fantasy, ce qui autorise de torturer l'Histoire jusque dans les conséquences. Et sauf que c'est Kantz-Colombo-D'artagnan qui s'y colle, ce qui donne lieu à des duels dantesques de cape, d'épée et de pistolet à rouet.

Avantage au tome 2 : une plus grande présence de la guerre de trente ans dans les événements. Ce sont surtout les conséquences collatérales de la débâcle de l'armée du protestant Christian de Brunswick. Cela s'intègre bien dans le récit et l'ancre dans l'historique (et ça j'aime).
Au fait, il semble que j'avais tort de croire que les Pays Bas étaient sous l'eau puisque Pevel évoque les Province Unies. du coup, si quelqu'un dispose d'une carte de la région de Wielstadt, je suis preneur.

Désavantage du tome 2 : les personnages secondaires si attachants du premier sont trop effacés. Je pense surtout au faune Zaccharios. Jacob… sans commentaire. Heureusement Chandelle nous fait encore son show en mode Clochette de Peter Pan (je ne devrais pas dire ça, elle va se fâcher). le Roi Misère et Günter Vecht ont une certaine présence. C'est surtout Reinecker – ce comte de Rochefort teuton – qui prend du poids. Et bien sûr le nouvel avatar de l'Ombre, Osiander, tellement fat, cruel et présomptueux affublé de ses Masques comme von Göttenberg l'était de ses goules. Son attitude supérieure l'amène à commettre trop d'erreurs . Kantz, en revanche, dévoile des talents de planificateur de génie, un véritable Shikamaru (cf. Naruto).

Et parlons-en de Kantz, on en sait toujours aussi peu sur lui, sur ses origines, sur le pourquoi de sa lutte solitaire contre l'Ombre. A peine si deux faméliques indices nous sont donnés pour nous faire patienter. du coup le tome trois risque d'être saturé en révélations sur le héros principal de l'histoire.

L'écriture de Pierre Pevel est toujours aussi puissante en distanciation. Il mêle l'énigme à l'action avec maestria. de temps en temps, il se permet un instant de narration omnisciente assez décalée ; je pense ici au cours de cryptographie qu'il nous donne, assorti de tableaux et tout. Il s'en serait passé que ça n'aurait pas gêné l'écoulement du récit. Toutefois les explications sont éclairantes et apportent assurément un supplément de rigueur.

Comme le premier tome, j'ai lu les Masques de Wielstadt accompagné par une lyoko incroyable de patience pour l'escargotortue que je suis. Nos échanges par MP ont été extra. Merci miss lyoko ! J'attends impatiemment de lire ton avis.
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