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Critique de Grecie


Je m'attendais à une oeuvre exceptionnelle en entamant ce roman. Il a reçu deux prix et toutes les critiques que j'ai lues étaient dithyrambiques. J'ai été très déçue.

Rendons à César ce qui est à César et commençons par les qualités que je reconnais incontestablement à ce roman. L'auteur y mêle fantasy et capes et épées, draks et mousquetaires, Richelieu et des dragons. Cet entremêlement est fait de manière habile. le tableau d'ensemble m'a semblé cohérent, c'était bien pensé, bien ficelé, rien à redire. L'intrigue principale, de laquelle part toute une ramification d'histoires plus ou moins mineures, est maîtrisée, et j'avoue que l'issue finale, ces quelques trois-quatre lignes qui raccrochent à un vieux mythe de notre histoire française, m'a séduite (c'est même grâce à cela que je n'ai finalement pas mis juste deux étoiles…).

Par contre, je reste dubitative sur de nombreux autres points, et non des moindres.

Les personnages m'ont paru stéréotypés et sans grande profondeur. La femme moderne, le libertin joueur, le sang-mêlé ténébreux… Des figures de papier dont on ne fait ressortir les aspérités et dont on ne dévoile les facettes que pour faire progresser l'intrigue (ainsi du passé d'Agnès chez les Soeurs Châtelaines, par exemple). Certes, le fait de ne pas s'appesantir du tout sur leur psychologie permet un rythme trépidant mais ôte une certaine crédibilité au récit. Au final, je n'ai guère cru à ces Lames et je ne me suis pas attachée à eux.

Le résumé des déplacements des personnages dans Paris m'a ennuyée. Ils auraient pu être présentés d'une façon poétique, descriptive, « vivante », mais cela consistait plutôt en « ils passèrent telle rue pour déboucher sur telle autre, puis remontèrent celle-ci, etc ». J'ai trouvé que cela ne servait à rien, si ce n'est à mettre en valeur le travail de recherche de l'auteur sur la capitale au XVIIème siècle. Il est vrai qu'il s'est documenté sur beaucoup d'aspects de la vie à l'époque, dans la vêture comme dans le décor, mais encore faut-il que cela soit amené subtilement et pas assené comme ça au lecteur, en gros paquets d'informations brutes. J'ajouterai qu'en matière d'érudition, je ne m'attendais pas à ce que soient confondues comme mère de Louis XIII Marie de Médicis et sa lointaine parente, la reine Catherine de Médicis, qui vécut au XVIème siècle. le livre a failli m'en tomber des mains quand, par deux-fois, j'ai retrouvé cette occurrence dans le récit.

J'achèverai en évoquant le style de l'auteur. Je l'ai trouvé peu agréable à lire, pas très fluide, et j'ai trouvé qu'il soutenait mal l'action. J'ai eu l'impression d'un texte peu relu, peu corrigé, pas ciselé. Exemple : « Mais au fait, murmura-t-il... » au lieu de « Mais au fait… murmura-t-il. » Vous me direz que c'est un détail, mais quand ça se répète à toutes les pages plusieurs fois, ça me fatigue.

Voilà pour mon ressenti. Sans rancune aux fans de cette trilogie. ^^
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