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Critique de allard95


On comprend que R.Peyrefitte n'ait pas gardé que des bons souvenirs de l'institution religieuse où il a vécu ses années de collège: prières et messes incessantes, confession obligatoire et réglementée, rappels à l'ordre scrupuleux et liberticides. Ce livre sert, entre autres, à dénoncer cet ordre castrateur. Mais le thème principal est celui des relations affectueuses de type homosexuel au sein de ce collège. Et là, l'auteur (qui confond cela avec l'amitié) feint de ne pas comprendre ni accepter les raisons pour lesquelles ses maîtres mettent des obstacles à ces pratiques: rendez-vous secrets, échanges d'écrits portant des mots doux, contacts physiques,..... R.Peyrefitte charge la barque au maximum, jusqu'à quitter son récit pourtant très fortement autobiographique pour inventer, in fine, un suicide. R.Peyrefitte était un militant, pour le meilleur et pour le pire. On sait que le problème des militants est que, quand bien même ils sont dotés d'une brillante intelligence, ils se privent d'une part de celle-ci pour défendre leurs thèses, aveuglément et envers et contre tout. C'est une auto-mutilation qui affaiblit considérablement le message, si bien qu'ici, si l'on veut considérer ce livre autrement que le récit d'une historiette, on ne peut vraiment pas suivre l'auteur dans le développement de ses thèses.
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