La mère d'Oscar Wilde, folkloriste du XIXe siècle, décrivait ainsi les fées du Lough Neagh en Irlande :
"Tout au fond des eaux du Lough Neagh, ceux qui possèdent encore le don de double vue peuvent voir les restes des somptueux palais où vivaient les fées du temps où elles régnaient sur Terre ; cette légende de ville engloutie a survécu pendant des siècles parmi la population locale.
Il était jadis tabou de désigner les fées par leur nom. Cette restriction vient sans doute du fait que les primitifs croyaient que nommer un être ou un esprit signifiait prendre le pouvoir sur lui.
Dans les premières légendes populaires, les esprits représentaient de puissantes forces surnaturelles qu'il était indispensable d'apaiser. Pour ne pas irriter ces êtres redoutables, on respectait leur goût du secret et on les appelait, par euphémisme les "Bons Voisins" ou les "Bonnes Gens".
Comment se rend-on au royaume des Fées ?
Ma foi, c'est fort simple, écoutez,
Attendez que la lune jaune paraisse
Au dessus de la mer empourprée
Et qu'elle trace sur les eaux
Un sillage de lumière
Plus brillant que le diamant,
Et si nulle force occulte n'est là
Pour vous éconduire
Et si vous connaissez la formule magique
Capable de jeter un sort,
Enfourchez la tige d'un chardon
Et si le vent est bon
Laissez vous transporter
Au Royaume des Fées
Sur ce rayon de lumière.
Ernest Thompson Seton
Lorsqu'on les invite à décrire une fée, les gens commencent en général par les ailes. Or, curieusement, ces dernières ne sont apparues que récemment dans la panoplie féerique. La fée ailée ne fit son apparition qu'au XVIIIème siècle dans le poème d'Alexander Pope, La Boucle dérobée.