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Critique de florencem


Il est assez rare que je n'accroche pas à un roman que je sélectionne à un masse critique sur Babelio... Fort heureusement pour moi, mais là avec Time Zone, la sauce n'a pas prise. J'avais déjà tiqué avec une des phrases du résumé "Mais un dangereux taulard parvient à s'échapper et en profite pour accomplir son plan machiavélique". Je ne sais pas mais j'ai trouvé la tournure trop lourde et un peu trop "trop". Ce n'était qu'une phrase dans un résumé et pourtant... l'annonciatrice de mon ressenti global sur ma lecture.

Nous avons trois narrateurs : Manon, David et Boris. L'idée est intéressante car cela nous permet d'avoir trois points de vues différents. En plus des chapitres courts, la dynamique est bien lancée. Pour de jeunes lecteurs, je pense que c'est un point fort. Lecture rapide et assez efficace. Pour le reste, je n'ai pas accroché. Je sais que je ne suis pas la cible visée, certes, mais j'ai lu des romans jeunesse avec des personnages (même plus jeunes) pour lesquels je garde de très bons souvenirs.

Le thème de l'histoire avait pourtant de quoi me plaire et dans le fond, j'ai trouvé cela original et bien trouvé. Que le 29 février, jour bâtard de nos calendriers, soit un jour tout à fait spécial pour certains êtres humains, j'adhère. Mais voilà comme beaucoup de choses dans le roman, j'ai eu cette impression de manque de profondeur. Nous sommes catapultés dans cet étrange phénomène, et dans une société secrète qui sont à peine effleurés. Pire, je me suis carrément ennuyée une bonne partie du roman. La fête médiévale était une torture, tout comme le ressent Manon. Une bonne chose car on entre tout à fait en empathie avec Manon pour le coup. Fort heureusement aussi Martine est là ! J'ai beaucoup aimé ce personnage qui sort du lot.

J'ai bien saisi les règles des Bartholons, et le pourquoi du comment, mais cela nous empêche de nous évader (ce que la couverture du roman laissait prévoir). Et puis, cette histoire avec Boris... Trop de décalage avec l'ensemble du roman. le personnage comme ses chapitres m'ont beaucoup rebutée. de la violence que l'on ne saisit pas trop, une sorte de caricature. Difficile de comprendre le personnage et ses rouages. Il donne du piment à l'histoire, certes, mais je ne sais pas, plus de nuances auraient été appréciable.

Côté personnages, et plus particulièrement Manon et David. du bon et du moins bon. Manon est sympathique. Dès le départ, son côté revêche, rentre dedans change de ce que l'on peut voir habituellement. Elle n'a pas sa langue dans sa poche, et a le sens de la débrouille. Cependant, j'ai trouvé qu'elle était un peu trop victimisée à certains moments. Cela ne dure pas, elle reprend très vite le dessus mais tout de même. Et puis, il y a un sous-entendu à un moment donné que j'aurais aimé voir s'éclaircir. A-t-elle subi une quelconque agression dans sa vie d'avant ? le doute plane et il y a un malaise. David est aussi intéressant, mais pas assez exploité. Il a des attitudes qui sont celles d'un jeune homme en plein changement hormonale mais certains de ses actes sont prohibitifs. Pourquoi avoir intégré ceci dans le roman ? Il y a un message qui nous montre bien que ce qu'il a voulu faire n'était pas bien, mais pourquoi le placer dans l'histoire ? Je peux comprendre que l'auteur voulait démontrer que ce n'était pas un geste normal mais face à des lecteurs aussi jeunes, je ne suis pas certaine que cela soit une bonne chose. Ce n'est peut-être que moi...

La fin est assez précipitée même si elle donne le beau rôle à nos deux héros et prouve en même temps que les lois des Bartholons sont bonnes et mauvaises à la fois. Il y a une touche de positivité, gâchée par la violence de Boris. Ce type fait vraiment froid dans le dos.

Un roman donc qui pourra peut-être plaire aux plus jeunes. le style de l'auteur était pour moi aussi trop brute et caricatural dans certains traitements. Je ne suis d'ailleurs pas certaines que nos jeunes parlent et agissent de la sorte. En tout cas, cela n'a pas fait écho à ma jeunesse.
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