Imagine-erre

Imagine-erre - Françoise Grandhomme - lu en novembre 2019.
Françoise Grandhomme fait partie de la grande famille des babélionautes sous le pseudonyme gouelan.
Rien que le titre et nous voilà transportés dans le monde imaginaire de Françoise Pichaud via la plume de Sophie,
un monde onirique et plein de poésie.
Nous traversons au fil des pages plusieurs bulles-observatoires se situant dans l'espace d'où les personnages, dont Sophie, scrutent la terre pour tenter de trouver des solutions aux divers problèmes que celle-ci traverse, allant du climat qui déraille, à la guerre et ses victimes, à la recherche scientifique, à la musique...
Françoise Grandhomme a une plume aérienne, j'ai été transportée dans son imagine-erre, le voyage un peu fou de son imagination à la recherche de solutions pour contrer la folie des hommes. La poésie est là, présente dans chaque mot, dans chaque phrase, dans chaque chapitre, dans chaque description. Au-delà de la belle histoire (ne croyez pas que tout est rose bonbon, non non), c'est le style de Françoise Grandhommeque j'ai aimé, tout en douceur même pour dépeindre les situations difficiles. J'ai eu l'impression qu'elle nous racontait un rêve qu'elle aurait fait par une nuit de lune rouge.
En première page il y a un tableau des différentes bulles-observatoires et des personnages y associés.
Et puis, la dédicaces, à ses quatre enfants et son neveu. Je gage qu'ils ont adoré le livre de leur maman et tante.
Bref, je conclus en vous disant que j'ai passé un bon moment dans les nuages, hors de portée de mes soucis et multiples contraintes terriennes.
Si je devais associer cette histoire à un peintre, je dirais Jean-Michel Folon, artiste belge.
Pour cela je vous remercie et vous dis bravo.

Cette belle aventure littéraire commence par une double dédicace que je reprends ici, pour le plus grand plaisir des intéressés : « À mes enfants ; Quentin, Flavie, Thibaud et Romane/À mon neveu Mattéo ; Plume d'Ange de l'Univers ». Je pense qu'ils peuvent être fiers de ce cadeau. Moi j'ai adoré ce livre véritable ode à l'imagination (« d'une imagination percutante, tendant ainsi des fils multicolores et d'une efficacité insoupçonnée entre les esprits humains »), à la beauté de la terre, à la magie des mots, à la musique, à la vie qui « sautille et frétille dans un flou lumineux », sur un ton qui ne manque pas d'humour.
Un appel à la « résistance » pour endiguer le déclin écologique (mais pas que) de notre planète.
La présentation éditeur est une très bonne préparation à la lecture et il y a également un schéma avec les personnages au début de l'ouvrage qui rassemble tous ces « voyageurs de la pensée ».
Un seul conseil : ouvrez ce livre et commencez à lire, vous ne vous arrêterez plus avant la fin.
À noter que le dernier mot est « espoir » précisément.

Des guetteurs, gardiens de l'univers dans leur bulle, observent et influent sur les planètes et les civilisations, pour la paix et l'harmonie. Histoire, parmi d'autres d'aborder La terre, l'humanité et ses vilains petits travers.


Un conte poétique mâtiné d'un peu d'écologie (sauvons la planète) plus qu'un récit de sf ou science-fantasy, sous forme de novella (court-roman).
Un univers original, plein d'imagination et un propos on ne peut plus louable. Un récit simple, mais pas simpliste, c'est « mignon » et on passe un agréable moment.
Toutefois, j'ai trouvé le style parfois un peu aride du à des phrases trop courtes. Je pense que l'auteure n'a pas voulu se laisser emporter par de grandes envolées lyriques pour rester accessible (et ne pas faire son A. Damasio), mais je trouve que cela c'est fait au détriment de la fluidité. Un peu plus de complexité dans la construction des phrases aurait, à mon sens, servi le récit et augmenté son potentiel « poétique ».


A découvrir.

Le titre annonce un peu la couleur, mais cela ne suffit pas ! Si j'avais lu la présentation, j'aurais moins été déstabilisée au début, et serais entrée directement dans le vif du nuage.

Je me suis retrouvée en flottaison, dans un univers onirique, j'ai assisté à un véritable lâcher de bullons !

Les guetteurs intergalactiques sont à l'oeuvre, ils veillent et surveillent et nous entraînent dans leur sillage.

Les coups de plumes sont parfois des coups de griffe qui égratignent élégamment notre société.

Les sujets graves sont évoqués, sur l'avenir de notre planète, ses océans, sa faune et sa flore, mais également sur le sort infligé par les humains à leurs pairs, l'extermination de certains peuples aborigènes, l'exploitation des enfants dans le monde, l'injustice récurrente…

L'art est prégnant dans ce roman fantastique, la poésie m'a spécialement touchée et j'ai reconnu le style bien particulier de Françoise Grandhomme pour avoir lu de ses poèmes l'an dernier sur Short-édition. Médusée, j'ai plané les planètes. Souffle de ses mots.

Norman Rockwell, un peintre que je ne connaissais pas, m'a montré ses toiles pour la liberté, et j'ai fait un voeu devant l'étoile filante.

J'ai eu envie de jouer à l'Odyssée, ce jeu interactif réel pour déposer des idées écologiques dans l'urne des possibles.

La magie des images, l'inventivité, la profondeur des bulles que l'on croirait légères, l'ensemble est une invitation au voyage philosophique.

Alors imagine-erre et ne pas se terre !
Pour que l'espoir perdure.

" Quand je serai grande
Je serai grain de sable
De pollen
Ou de pluie
Étoile sans rose des vents
Sur la plage du néant."
Poème "Ange"de Gouelan.


Dans ce néant, des Crokors, des Crabes colorés géants se battent en grignotant l'âme et la conscience du Veilleur Sebastián.
" Il sursaute à chaque assaut des Crabes dépeçant la planète Cancer de toute liberté. Ces Crabes, à l'intelligence toxique et répugnante, avaient essoré la Vie jusqu'à la dernière goutte de lumière... "


C'est un Veilleur!
Sophie, son amie, Veilleur/e de la Bulle-Terre (aussi sage qu'une page blanche) griffonne:
" Au panier les Crabes, puis, à la casserole! Ainsi diraient les hommes."


Moi, je ne suis qu'un Aï, parmi mes semblables, un des Paresseux qu'a éveillé la plume de Sébastien, mon Veilleur, mon Éveilleur de conscience. Mais, j'ai vu en m'agrippant lentement, très lentement au fil doré qui traînait de là-haut...


Là haut, à bord du navire "l'Odyssée" de Máttho, les Veilleurs Adama, Sophie, Sebastián et Steven s'efforçaient de contrer la menace venue de la planète Osand, que Mollie le Poulpe et ses armées ravageaient...
Le Poulpe pointait ses antennes à travers tout l'univers. Ses antennes et ses diaboliques tentacules!...


Sur la Terre ravagée par les hommes, Sophie essaye aussi d'insuffler un nouvel Espoir..
Car, elle a peur pour la Planète Bleue, depuis que Máttho a parlé de "pièces de rechange de l'univers":
" ...je veux dire, de galaxies, des planètes, de mondes parallèles. "


Des Veilleurs, des guetteurs ou des... Peu importe le nom que nous (les dormeurs au bord du gouffre) nous leur donnons, dans nos Rêves et nos Poésies les plus fous...


"Quand je serai grand/e
Je serai graine d'ange
Sans ailes
Ni voix
Etoile d'un voeu
Filant un monde heureux."
Gouelan.

Le titre parle déjà de lui-même et si vous connaissez un peu le style de Françoise Grandhomme, alias Gouelan sur Babelio, si vous traînez un peu sur Short-Éditions, vous savez à quel point elle aime s'amuser avec les mots. J'ai eu le coeur serré en lisant la dédicace au petit Ange et je pense d'ailleurs que grâce à celle-ci, ce récit, qui pourrait s'apparenter, à mon sens, à un conte philosophique tant il fait réfléchir au-delà du côté jeunesse et fantastique, peut se lire à plusieurs degrés.

J'aime la plume de Françoise, son style, concis, vif et cette façon, inimitable de faire passer un message en alliant avec magie les mots. Fable actuelle, fable de demain, elle nous engage à réfléchir sur de vrais sujets. Et si je devais rapprocher ce texte d'un livre connu, je dirais que le Petit Prince n'a qu'à bien se tenir !
Lien : https://promenadesculturelle..

Pour aborder Imagine-erre, il faut changer de registre de lecture. Ne pas essayer de s'accrocher à la logique, si ce n'est celle de la poésie. Se laisser porter de bulles en bulles,, en un mot lâcher prise.

Le décor qui constitue la trame de fond dans ce roman-poème m'a fait penser à l'univers de la Passe-miroir de Christelle Davos, avec ses mondes suspendus dans un espace onirique, et qui s'organisent en une sorte de puzzle, dont la construction aboutie n'est autre que la planète sur laquelle nous vivons. En attribuant ainsi à chaque planète son lot de fléaux, la petite équipe qui évoque l'Olympe antique se donne plus de moyens pour désamorcer ou pas les conflits.


Au delà du message écologico-politique, nous sommes plongés dans un bain de langage imaginatif, réjouissant : des mots-valise très évocateurs, des fourmibeilles aux papi-fleurs, donnent une légèreté sublime aux propos.


Une lecture très agréable, au seuil du rêve éveillé : je remercie Gouelan de m'avoir accordé sa confiance.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..

Je vais vous parler d'un univers étrange, délicat, follement fantaisiste mais aussi profondément humaniste, ancré dans le désir de préserver la planète. C'est celui de notre babeliote Gouelan, dont j'avais déjà apprécié les textes sur Short-éditions.

Je suis entrée sur la pointe des pieds dans ce monde imaginaire, un peu timidement, car ce n'est pas un endroit auquel je suis habituée. Mais après quelques mots, j'ai été comme en apesanteur...

Je ne voudrais pas déflorer la poésie émanant de chaque phrase, de chaque image. Émouvante quête du Bien à travers les galaxies, malgré les ombres noires et les saccages terriens, volonté du mieux-être pour la Terre, souffles d'énergie positive, frou-frou de pétales, fontaine cosmique, coquelicot espoir surtout...

Je pense, Françoise, que la délicieuse Sophie a beaucoup de toi, celle dont Máttho dit :" Sophie, il faut la laisser respirer, c'est dans l'évasion qu'elle donne le meilleur d'elle-même." Eh bien, je te dis qu'effectivement, tu as donné le meilleur de toi-même. Merci à toi pour ce rêve stellaire, cette beauté des mots!

Quel bol d'évasion !
« comme des virgules d'oiseaux dans la voûte bleue, sans un fil de nuage à la patte ».

Depuis leur bulle-observatoire, une équipe de guetteurs intergalactiques veillent sur quelques planètes, parmi lesquelles la planète bleue, et tentent de maintenir l'équilibre de l'univers. le danger est bien réel. Les plumes de nos protagonistes s'agitent, s'ébouriffent, frétillent. Leurs ondes positives seront-elles entendues ?

C'est déstructuré, comme un rêve sans doute, mais l'écriture délicate et poétique de Françoise Grandhomme est le fil conducteur de cette aventure. J'aime beaucoup sa manière de faire éclore les saveurs, les odeurs, les couleurs comme une floraison spontanée de fleurs des champs entourées de cocci- pétales, papi-fleurs, fourmibeilles … Elle joue avec les mots, les fait voleter et vibrer avec sensibilité pour faire passer des messages. Car à travers ces mondes-miroirs, c'est aussi la préservation de la Terre, la paix, le bonheur de l'instant et « ses ricochets de rire », la vie qui sont abordés.

Ce fabuleux voyage imagine-erre est une bulle d'oxygène et d'espoir, une quête éperdue de cette fragile harmonie, constamment menacée, qui chante la force énergisante de l'imagination, la beauté de la nature, la musique de l'univers, une harmonie pourtant à portée de notes et de tous.

« C'est beau

Comme un grelot
D'enfance oubliée
Sur une plage en été »

C'est l'auteure (gouelan) qui attiré mon attention sur son court roman.

Des guetteurs, des planètes… j'ai d'abord pensé que j'avais entre les mains une novella de science-fiction mais je me suis assez rapidement rendue compte de mon erreur. C'est plutôt un voyage onirique, une narration poétique en prose.

Dès que quelque chose m'apparaît irrationnel, mon esprit se ferme et je reste sur le quai tandis que le train démarre. Je ne peux plus que le regarder passer...

J'ai donc lâché prise par rapport à l'intrigue pour apprécier le langage poétique de Françoise. Il est d'une très grande richesse.

« Le stylo glisse sur le carnet à la couverture hâlée au sel de l'aventure, s'interrompt lorsque le regard s'égare par la fenêtre, puis serpente à nouveau. L'encre s'enroule de bleu, vague les lignes de page en page. Dans son sillage, l'inspiration prend la voile. Une voile colorée d'ombres. »

C'est très beau.



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