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Critique de ladesiderienne


Je reste sous le charme de l'écriture de Jodi Picoult qui avait été, il y a peu, ma découverte coup de coeur avec "La tristesse des éléphants". Encore un roman choral (est-ce son genre caractéristique ?) magnifique qui nous entraine dans les méandres de la mémoire et des souvenirs.

Alors qu'elle est prête à épouser Eric, le père de sa fille , qu'elle connait depuis l'enfance, Delia découvre que son propre père l'a enlevée alors qu'elle avait quatre ans, l'emmenant loin de sa mère pour commencer une autre vie dans le New Hampshire sous une nouvelle identité. Arrêté par la police, Andrews doit être jugé en Arizona, là où a été commis le rapt il y a plus de vingt-huit ans ; il choisit pour le défendre Eric, son futur gendre, qui est avocat. Accompagnée de Fitz, un autre ami d'enfance, Delia part pour Phoenix pour tenter d'obtenir des explications et surtout les raisons de cet acte illégal commis par ce père qu'elle vénérait. Elle va y retrouver également Elise, sa mère qu'elle croyait décédée comme il lui avait fait croire . Il va sans dire que chacun de ses parents a ses propres arguments pour rendre l'autre responsable. Ne pouvant désormais plus se fier aux dires ni de l'un, ni de l'autre, la jeune femme va devoir faire appel à des souvenirs enfouis depuis longtemps au fond de sa mémoire. Mais sont-ils bien réels ou sortent-ils de l'imagination d'une petite fille qui faisait confiance aux adultes ?

Jodi Picoult choisit un thème très actuel : l'enlèvement d'un enfant par un parent au mépris de la loi. En même temps, le fond reste intemporel : l'amour parental. Pour Delia, l'histoire se répète, elle a été au centre de la guerre entre son père et sa mère qui se disputaient son amour, là voilà au milieu du triangle amoureux qu'elle forme avec Eric et Fitz. Le roman choral remplit bien son rôle car chacun des protagonistes venant à son tour faire entendre sa voix, on s'aperçoit que les souvenirs sont subjectifs. L'auteure aime à entrainer son lecteur dans des mondes parallèles, comme celui des esprits des Indiens Hopis ou celui des "brujas"(sorcières) mexicaines. Si j'ai bien aimé le procès qui nous plonge au coeur de la justice américaine, j'ai moins apprécié la partie très longue qui décrit l'univers carcéral et les déboires d'Andrews en prison. J'ai été sensible à la détresse de Delia et même si la fin ne correspond pas vraiment à mes attentes, j'accorde un 16/20. J'ai hâte de découvrir les autres oeuvres de Jodi Picoult car elle me parait être une grande dame de la littérature américaine.
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