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Critique de Pascalmasi


Curieux livre !
La quatrième de couverture annonce (je fais court) : « Notre espèce saura-t-elle s'adapter aux conséquences fulgurantes de son succès… ? Notre incroyable capacité d'acclimatation pourra-t-elle servir notre adaptation dans un monde urbanisé, connecté, pollué, menacé… ? » C'est donc à des sujets d'une actualité brûlante que le livre semblait convier le lecteur. Je me suis donc dit que le regard d'un des grands paléoanthropologues de notre temps ne pouvait que m'aider à y voir un peu plus clair au moment où le GIEC vient de publier son dernier rapport. Quelles chances avons-nous de trouver les bonnes solutions aux problèmes planétaires qui nous sont posés.

Las.

Le livre est touffu et confus à souhait. La narration frôle l'indigeste. On perd le fil sans arrêt et surtout, elle ne répond pas au projet proposé.

Au fil des pages, j'ai eu l'impression qu'en fait M. Picq réglait ses comptes. Avec : la civilisation occidentale au premier chef, le capitalisme bien-sûr, l'auteur de Sapiens, Yuval Noah Harari, – à qui il fait référence implicite à de nombreuses reprises – sans doute pour avoir osé parler de révolution symbolique pendant la préhistoire --, au XIXe siècle qui portait la notion de progrès hors nature, à Rousseau, bien sûr – ce en quoi il est difficile de lui donner tort --, et à de nombreux sujets qui sont pour l'auteur des griefs récurrents.

Comble de la difficulté : un certain nombre de croquis sont insérés sans légende compréhensible et ne font l'objet d'aucune explicitation dans le texte lorsqu'ils ne contredisent pas le propos lui-même ! On se demande si le texte a été relu et si oui par qui.

Enfin la conclusion, qui est annoncée comme une sorte de couronnement du livre semble sans lien avec le corps du texte!

Je conserve néanmoins en mémoire un concept clé proposé par Picq : Homo sapiens est le résultat d'une coévolution entre biologie et milieux technico-culturels. Ce que Picq nomme : deuxième coévolution. Un phénomène unique dans l'histoire du vivant. Concept à creuser. Livre à éviter !
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