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Critique de Avoslivres


Gabriel s'est tué au volant, un soir de fête. Suite au décès de son petit frère, Nathan retrouve la maison familiale qu'il avait fuie pour s'éloigner d'un père autoritaire. Il y découvre des parents en lambeaux. Lui-même désemparé, il essaie de reconstituer l'image de ce frère qu'il a abandonné aux portes de l'adolescence. Il va alors se rapprocher des amis de Gabriel, les saltimbanques du titre, puis s'immiscer dans le vide laissé par la disparition du jeune homme et troubler leur chagrin.

Et si, à l'évidence, le deuil tient une place centrale dans le roman de François Pieretti, le désoeuvrement du personnage, sa solitude prégnante ressortent de plus en plus nettement au fil des pages. Son insistance à marcher dans les pas de son frère provoque le malaise du lecteur, jusqu'à ce que l'on comprenne qu'à travers lui, c'est sa propre identité, qu'il questionne. Peut alors commencer le lent cheminement de la rédemption.

Plus largement le romancier ausculte avec acuité le mal-être d'une jeunesse en perte de repères.

Un roman à ce point introspectif exige une précision chirurgicale, et si l'on regrette parfois une touche de pathos, la subtilité est bien au rendez-vous. Et les émotions imparables. J'ai par exemple beaucoup aimé ces saltimbanques évoluant au crépuscule de l'insouciance.

L'écriture est au diapason, précise et sans emphase, et s'appuie sur un scénario bien ficelé. de la qualité, donc.

À défaut d'être une lecture de plage, c'est une lecture que je vous conseille et ce n'est pas plus mal. Rêvez, foncez, lisez !
Lien : https://avoslivreschroniques..
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