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Critique de Colchik


Le roman Les miracles de l'Ourcq est à la littérature ce qu'Intouchables est au cinéma : de la culture hors sol. Le thème abordé par Véronique Pierron n'est traité qu'au travers de situations artificielles et convenues qui enlèvent sa force à la démonstration malgré la bonne volonté des intentions. Peut-on traiter d'une question de société – que ce soit la condition des handicapés ou celle des sans-abri ou des sans-papiers – avec légèreté ? Sans doute, à partir du moment où cette légèreté n'occulte pas la complexité des questions abordées. Mais, selon moi, ni le roman ni le film ne sont parvenus à échapper à la caricature des bons sentiments.
Le style de Véronique Pierron est assez alerte de prime abord, cependant c'est insuffisant pour donner une profondeur au roman. La galerie de ses personnages repose sur un échantillonnage de différentes situations conduisant à la rue et la précarité : Juno le Brésilien sans-papiers, Sylvestre le vieux tombé dans l'alcoolisme après la perte de sa femme, Sandra l'élégante frappée d'un syndrome de Tourette, Bella la voyante en fuite, Nouri le musicien persécuté pour ses convictions politiques, Cosmin le Rom, etc. Le cliché n'est jamais loin. L'auteure tente d'exploiter la veine du réalisme fantastique (statue de la Vierge qui verse des larmes, poisson monstrueux) mais le propos manque d'ampleur, de démesure pour utiliser les ressorts les plus invraisemblables.
Le happy end qui clôt le roman lui donne l'allure d'une pâtisserie indigeste tant sa créatrice a eu la main lourde sur les ingrédients.
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