Il faut lire ce recueil de nouvelles, le plus beau de Mandiargues, et toute l'oeuvre de ce dernier, même sa poésie, injustement oubliée (le poème Eve lucifuge, par exemple, dans le magnifique L'Age de craie). Voici un auteur qu'on ne lit plus, baroque, styliste surdoué, dandy ironique, produit d'une hybridation de Jouve et de
Baudelaire, dont les écrits ciselés, toujours érotiques (au sens le plus large du terme), fascinés d'un soleil noir brillant en plein midi, ne peuvent que plonger le lecteur attentif dans la nostalgie pour une époque où l'on savait écrire et vivre. Vivre-et-écrire, dans un seul geste indécomposable, bouleversant et joyeux.
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