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Critique de Cath36


Costaud ! Manuel Antonio Pina est un poète qui se situe dans la lignée d'un Pessoa mâtiné de Lewis Carroll. Sorte de Socrate revu et corrigé ( "fuis ce que tu sais car tu ne le sais pas") il pousse l'absurde à l'extrême et de ce fait n'est pas facile à lire ; par exemple :
"Celui qui revient là d'où il n'est jamais sorti
est celui-là même qui ne s'y est jamais trouvé,
celui qui monte les marches et franchit la porte
qui donne partout."
Je vous garanti une migraine carabinée à le fin du volume :
"Je ne cherche rien en toi,
ni ne me cherche moi-même, c'est quelque chose en toi
qui cherche quelque chose en toi
dans le labyrinthe de mes pensées."
Labyrinthe est le mot juste. Et je ne peux pas dire que l'intro m'ait aidé : j'ai voulu y aller voir, histoire de m'instructionner un peu, si j'ose dire, ah bonne mère... : "En pénétrant le jeu philosophique qui soutient l'architecture de cette poésie, on peut dire que le point de coïncidence n'est pas une synthèse. On ne l'obtient pas par le dépassement des contraires, mais par leur neutralisation, à la lumière horizontale d'une évidence." OK corral, on achève la bête.
J'ai beaucoup aimé ce poète, mais j'aurai bien du mal à vous l'expliquer.
Si impossible n'est pas français, il doit être portugais ; comme dit Pina lui-même :
"L'impossible redevient impossible. Pour toujours."
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