AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Athouni


Roman psychédélique et halluciné, « Les Fleurs du karma » narre les fugues respectives de deux jeunes femmes à deux époques différentes. Les années 2000 pour Laïka Orbit et les années 60 pour Kinky Baboosian. Entre elles, un mathématicien complétement barré, voire carrément fou, fait le lien. Insatisfaits, ils fuient tous les trois la société. En quittant le domicile familial, en marquant sa désapprobation par le mutisme et des airs de « Bouddha boudeur », en s'injectant des drogues de toute sorte ou en vouant sa vie aux mathématiques (peut-être pas les plus académiques) tout est bon pour se mettre en orbite, loin d'une repoussante réalité.

Pincio complique un peu les choses avec l'histoire de Laïka Orbit. Un nom qui en dit long : Laïka fait évidemment référence à la première chienne à avoir été envoyé dans l'espace, en orbite autour de la terre plus précisément. Et c'est peu dire que le monde dans lequel évolue ce personnage fait problème (en matière de réalisme) : A Cloaqua Maxima, les industries ne produisent que de la merde, la poussière est partout et sert à contrôler la population, tandis qu'un répondeur spécial « délation » a été mise en place par les autorités. Quelle est cette réalité ? Voilà qui suscite l'intérêt du lecteur dès les premiers chapitres et qui donne un ton très transfictionnel au roman.

Si la réponse apportée à cette question concernant Laïka Orbit (qu'est-ce donc que cette réalité improbable ?) ne convainc pas complétement, le roman réussi parfaitement à captiver le lecteur : Pincio est un superbe narrateur et le personnage du « mathématicien fou » (le personnage qui fait le lien entre les deux femmes) est très attachant, genre personnage « coup de coeur » dont on se souvient longtemps. Peut-être n'est-il pas nécessaire de tout comprendre après tout ? Puisque je vous dis que c'est un roman halluciné… ;-)
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}