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Critique de Fandol


Belle réussite ce roman graphique signé Victor L. Pinel ! Courageusement, il a relevé un défi particulièrement difficile : démontrer que plusieurs vies se déroulent comme dans une partie d'échecs.
Dans cette BD intitulée tout simplement Échecs, les personnages sont nombreux. Les rencontres sont fugaces mais les couleurs sont belles et chacune, comme chacun, est bien dessiné avec beaucoup de personnalité.
Dans le plongeon, BD réalisée avec Séverine Vidal, j'avais déjà adoré Victor L. Pinel qui traitait des personnes en fin de vie. Ici, d'emblée, il place son histoire dans un Ehpad, une résidence pour personnes âgées et c'est madame Dubois qui tient la vedette. Elle est grincheuse, peste car on lui refuse la moindre cigarette ou une goutte de Cognac…
La Directrice, avec son petit nez en trompette, intervient pour faire respecter les règles mais elle constate que madame Dubois reste constamment devant son échiquier, seule, dans sa chambre.
C'est Samir, le premier à lancer l'histoire, qui intervient dès la première page. Dans une station de métro, il flashe sur une jeune femme qui marche sur le quai, hésite mais, trop tard, les portes se sont refermées et la rame est repartie. Cet événement hante Samir, jeune homme au premier plan, sur la couverture de la BD. Il est debout sur une case noire d'un échiquier géant sur lequel se déplacent d'autres personnes que je vais rencontrer au cours de ma lecture.
Je vous laisse le plaisir de faire connaissance avec tous les autres protagonistes pour revenir à madame Dubois qui accepte enfin la compagnie de Samir. Ce dernier, bénévolement, rencontre les résidents.
Maladroitement, il renverse le jeu d'échecs de madame Dubois. Voulant remettre tout en place, il exacerbe la mauvaise humeur de « la vieille grincheuse ». Comme il ne connaît pas les règles du jeu d'échecs, il demande à apprendre à jouer.
Étonnamment patiente, madame Dubois commence à former le « gamin » aux échecs. C'est passionnant, instructif et donne envie car, en même temps, entrent en scène tous les autres personnages dont la vie, les amours, les ruptures, les espoirs, les rencontres s'apparentent au jeu d'échecs.
Habilement, dans les dernières pages, Victor L. Pinel reprend quelques scènes importantes, non pas en noir et blanc mais plutôt en bleu et blanc, sans les couleurs chatoyantes qui m'ont charmé tout au long de ma lecture.
Au passage, je signale une superbe double page mettant en scène les principaux personnages avec, pour chaque cas, de brefs commentaires rappelant le fou, le cavalier, la tour, la dame, le pion et leur rôle dans chaque partie. Quant au roi…
De nombreux conseils pour bien jouer aux échecs sont donnés par madame Dubois. Que c'est bien mené ! Samir est captivé par cette leçon de vie : non seulement pour jouer aux échecs mais pour réussir sa vie sans se bloquer sur… un échec, une merveilleuse leçon d'optimisme.
Un grand merci à Babelio et à Grand Angle pour ces bons moments d'une lecture superbement illustrée et s'adressant à tous les âges de la vie, une vie qui passe bien trop vite…

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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