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Revue Bamboo (Autre)
EAN : 9782818991916
176 pages
Bamboo Edition (23/08/2023)
4.48/5   305 notes
Résumé :
La vie, comme le jeu d'échecs. Facile à apprendre, amusant à jouer, difficile à gagner... impossible à contrôler ! Les portes d'un tram s'ouvrent et un jeune homme flashe sur une femme qu'il ne reverra plus. C'est le point de départ de ce récit choral où les protagonistes, tous en train d'échouer dans leurs relations personnelles, sont comme les pièces d'un jeu d'échecs. Les pions se demandent si ce n'est pas le moment de sacrifier une pièce pour continuer à avancer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (96) Voir plus Ajouter une critique
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Belle réussite ce roman graphique signé Victor L. Pinel ! Courageusement, il a relevé un défi particulièrement difficile : démontrer que plusieurs vies se déroulent comme dans une partie d'échecs.
Dans cette BD intitulée tout simplement Échecs, les personnages sont nombreux. Les rencontres sont fugaces mais les couleurs sont belles et chacune, comme chacun, est bien dessiné avec beaucoup de personnalité.
Dans le plongeon, BD réalisée avec Séverine Vidal, j'avais déjà adoré Victor L. Pinel qui traitait des personnes en fin de vie. Ici, d'emblée, il place son histoire dans un Ehpad, une résidence pour personnes âgées et c'est madame Dubois qui tient la vedette. Elle est grincheuse, peste car on lui refuse la moindre cigarette ou une goutte de Cognac…
La Directrice, avec son petit nez en trompette, intervient pour faire respecter les règles mais elle constate que madame Dubois reste constamment devant son échiquier, seule, dans sa chambre.
C'est Samir, le premier à lancer l'histoire, qui intervient dès la première page. Dans une station de métro, il flashe sur une jeune femme qui marche sur le quai, hésite mais, trop tard, les portes se sont refermées et la rame est repartie. Cet événement hante Samir, jeune homme au premier plan, sur la couverture de la BD. Il est debout sur une case noire d'un échiquier géant sur lequel se déplacent d'autres personnes que je vais rencontrer au cours de ma lecture.
Je vous laisse le plaisir de faire connaissance avec tous les autres protagonistes pour revenir à madame Dubois qui accepte enfin la compagnie de Samir. Ce dernier, bénévolement, rencontre les résidents.
Maladroitement, il renverse le jeu d'échecs de madame Dubois. Voulant remettre tout en place, il exacerbe la mauvaise humeur de « la vieille grincheuse ». Comme il ne connaît pas les règles du jeu d'échecs, il demande à apprendre à jouer.
Étonnamment patiente, madame Dubois commence à former le « gamin » aux échecs. C'est passionnant, instructif et donne envie car, en même temps, entrent en scène tous les autres personnages dont la vie, les amours, les ruptures, les espoirs, les rencontres s'apparentent au jeu d'échecs.
Habilement, dans les dernières pages, Victor L. Pinel reprend quelques scènes importantes, non pas en noir et blanc mais plutôt en bleu et blanc, sans les couleurs chatoyantes qui m'ont charmé tout au long de ma lecture.
Au passage, je signale une superbe double page mettant en scène les principaux personnages avec, pour chaque cas, de brefs commentaires rappelant le fou, le cavalier, la tour, la dame, le pion et leur rôle dans chaque partie. Quant au roi…
De nombreux conseils pour bien jouer aux échecs sont donnés par madame Dubois. Que c'est bien mené ! Samir est captivé par cette leçon de vie : non seulement pour jouer aux échecs mais pour réussir sa vie sans se bloquer sur… un échec, une merveilleuse leçon d'optimisme.
Un grand merci à Babelio et à Grand Angle pour ces bons moments d'une lecture superbement illustrée et s'adressant à tous les âges de la vie, une vie qui passe bien trop vite…

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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On sent bien que l'auteur Victor L. Pinel, originaire de Madrid, a mis beaucoup de temps à réaliser ce one-shot où des personnages se croisent dans une sorte de microcosme. On est en plein dans le récit chorale qui permet d'offrir plusieurs point de vue pour traiter d'une problématique à dimension humaine comme la difficulté d'aimer.

C'est parfois difficile à suivre surtout quand il y a des personnages qui se ressemblent. J'ai eu un peu de mal entre Julie et Marion par exemple bien que l'âge ne doit pas être le même. Et puis, il y a des individus que l'on va suivre avec le plus grand intérêt quand d'autres sont à peine visibles. Les personnages des différentes histoires vont se croiser notamment à la fin où il y aura la réponse à ce puzzle géant qui se présente à la manière d'une partie de jeu d'échecs.

Les tranches de vie peuvent apparaître anodines mais cela va prendre tout son sens au fur et à mesure de l'avancée de ce récit très bien construit. Les thèmes évoqués tournent autour de l'amour qui semble être un sujet passionnant donnant lieu à diverses interprétations. le scénario est d'une excellente fluidité car l'auteur arrive à faire s'imbriquer les différents récits.

Par contre, je n'ai pas du tout aimé la moralité du finale qui vient un peu tout gâcher même si cela se présente sous l'angle de l'humour. La vie ne se construit pas en trichant. La tricherie, c'est du mensonge et de la fourberie. Cela décrit au fond un individu où l'on ne peut lui faire confiance sinon, c'est le malheur assuré. Pour autant, l'auteur semble nous le décrire avec une grâce et une élégance à la manière d'un Arsène Lupin. Pour moi, il n'y a aucun mérite à tricher dans la vie.

Pour autant, l'auteur délivre une juste analyse concernant la compétition qui nous anime dès le début de notre scolarité avec les notes délivrées par les professeurs. On sait qu'ensuite, dans la vie professionnelle, on a droit à une promotion ou pas en fonction de la compétition en place. Tout semble déguisé mais c'est la même chose. Or, gagner n'est pas forcément une finalité en soi.

Le style de graphisme est très doux. Il y a de la grâce dans les traits sans fioriture superficielle. On sent quelque chose de sensuel qui apporte une atmosphère particulière à l'ensemble. La mise en image est vraiment superbe avec une colorisation adéquate qui rend la lecture plaisante.

Cette lecture a été un grand bol d'air frais qui fait la différence en ces temps-ci. Un grand merci à Babélio et aux Editions Grand Angle de m'avoir permis de découvrir ce titre. Il y a presque un côté thérapeutique à observer les problèmes des autres qui trouveront leurs solutions. Avis aux amateurs !
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Encore un coup gagnant dans la série Grand Angle de Bamboo Editions !
Victor l'Pinel, illustrateur du Plongeon écrit par Séverine Vidal est cette fois (et brillamment aussi) aux manettes du scénario. Pas d'échec en vue donc avec cette jolie BD.
Les amoureux de la ville de Bordeaux reconnaîtront la belle Place de la Victoire sur la 1ère page, lieu incontournable qui brasse un grand nombre de visiteurs et de locaux, lieu propice aux rencontres. Et c'est malin de la part de l'auteur car ce sont des tranches de vie de personnages très différents que nous allons découvrir, des personnes aux trajectoires diverses qui vont finir par se croiser.

Madame Dubois, personne âgée, désabusée et à l'humour caustique réside en EHPAD. C'est notre 1ère protagoniste et non des moindres. Solitaire, elle refuse de participer aux activités proposées.
Contrainte d'accepter un accompagnateur bénévole, Samir, elle va faire des compromis : lui apprendre à jouer aux échecs en échange de sorties dans le jardin.

De nombreux personnages donc, présentés sur la couverture, vont intervenir dans un récit choral très bien orchestré.

Ce qui est original et talentueux de la part de l'auteur, est de nous faire découvrir la vie des protagonistes, leur façon d'avancer à la manière des pièces d'un jeu d'échecs.
Comme dans chaque coup dans le jeu qui peut tout changer, chaque action, chaque rencontre, la moindre décision aura un impact sur la vie de chacun. L'auteur fait une fine analyse psychologique des personnages et des situations compliquées dans lesquelles ils se trouvent, leurs chemins s'enlacent, l'histoire est très vivante et très réaliste.
Dans le jeu d'échecs, chaque pièce, chaque déplacement a son importance comme chaque action dans notre vie.

J'ai trouvé cette présentation des relations humaines très intéressante et le parallèle avec le jeu d'échecs très pertinent.
Les succès, les échecs, les réflexions, l'histoire des personnages s'inscrivent dans un récit émouvant où pour avancer, comme aux échecs, il faut jouer, vivre ses relations malgré les difficultés.

Avec cette BD, Victor Pinel propose une vraie réflexion sur la vie, sur nos choix et sur les relations humaines. C'est intelligent et émouvant et il n'est pas besoin d'être un spécialiste du jeu d'échecs pour comprendre que chaque mouvement est important.

Les illustrations sont dynamiques et les personnages très expressifs. Les couleurs, plutôt douces, s'adaptent à chaque tranche de vie et font de cet ouvrage un très bel objet.
J'ai particulièrement aimé les pages présentant les quais de Bordeaux avec le Pont de pierre et le Miroir d'eau. Elles sont magnifiques avec de superbes couleurs.

Evidemment, je ne vous dirai rien de l'épilogue sinon qu'il est aussi inattendu que génial ;)

Un grand merci à Babelio, à Alexandrine, qui m'a proposé cette lecture en Masse critique privilégiée et aux éditions Bamboo !
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Chacun sa route, chacun son chemin
Chacun son rêve chacun son destin dites-leur que
Chacun sa route chacun son chemin
Passe le message à ton voisin

Au début de ce roman graphique, chaque personnage trace sa route sur le grand échiquier de la vie. Trajectoires en lignes droites pour certains, brisées ou en zigzag pour d'autres.
Nous faisons tout d'abord la connaissance de Samir, qui sera le fil rouge de cette histoire. Ce jeune homme, bénévole en ehpad, se met en tête de sortir la vieille Mme Dubois acariâtre et revêche de sa chambre afin qu'elle tisse des liens avec d'autres résidents.
Samir n'est pas au bout de ses peines, Mme Dubois a décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs. Cependant, à la suite d'un contrat proposé par Samir à la vieille dame, du cognac en échange de sorties à l'extérieur de sa chambre, une relation va se nouer entre eux, l'apprentissage du jeu d'échecs par Samir venant faire partie du deal.
Les pions seront donc tous les personnages de l'histoire et nous les découvrons un par un, adolescents, ou couples de trentenaires, quarantenaires ou soixantenaires, l'auteur a visité toutes les tranches d'âge.
J'ai aimé le trait précis, les couleurs douces, l'histoire bien construite.
Un nombre moins élevé de personnages aurait permis de gagner en force, le lecteur se perd un peu entre les multiples personnages secondaires.
J'ai trouvé un peu maladroit en fin d'histoire le rappel des points saillants des aventures de chacun des personnages, comme si Victor Pinel craignait d'avoir dilué son message dans ses nombreuses saynètes et n'avait plus confiance en la mémoire de son lecteur. Ce procédé m'a rappelé certaines émissions de téléréalité qui repassent en boucle les meilleurs moments de leurs héros de pacotille jusqu'à plus soif, et j'ai été agacée par ce procédé. La morale m'a également laissée dubitative ; il faut parfois tricher dans la vie pour arriver à ce qu'on veut. Ah bon ? ce n'est pas ma philosophie en tout cas…
Malgré ces bémols, la fin qui fait se rejoindre certaines histoires reste agréable, et ce roman graphique offre une parenthèse de lecture optimiste et réconfortante sur la puissance des relations humaines.
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Rentrée à la maison, je peux enfin découvrir cette BD reçue début Aout grâce à une opération Masse Critique Privilégiée. Elle m'attendait gentiment chez mes voisins qui n'avaient même pas osé ouvrir le paquet. Un grand merci à Babelio et aux éditions Bamboo pour cette lecture réjouissante.

Je m'étais abstenue de lire trop de critiques, et j'ai été un peu déroutée par le premier chapitre. J'avais l'impression de lire une suite de saynètes, sans rapport les unes avec les autres. Beaucoup de personnages, que l'on quitte très vite pour passer au suivant. Et puis, la partie d'échecs commence...

Avant la partie, ce sont les règles qui sont énumérées, règles de déplacement, d'importance des pièces, et là de façon magique, on voit réapparaitre chacun des personnages rencontrés précédemment. Chacun de par son n caractère, de par sa manière d'avancer dans la vie s'apparente à une pièce du jeu.

Et tout devient fluide, chacun des personnages prend vie sous nos yeux, les pièces se mettent en place à la fois sur le plateau de jeu et dans la vie. Les destins se croisent, certains prennent des risques, d'autres se retrouvent, et les parties continuent. Et le secret ne sera révélé qu'à la toute fin, quand les fous pourront enfin se rencontrer..

Et le sujet commun à toutes ces histoires est l'amour, l'amour et les différentes façons de le vivre, l'amour à tous les ages, sous toutes les latitudes. L'amour qui pousse chacun dans ce récit choral à mieux s'accepter, à être plus en accord avec lui-même, respecter ses envies et celles de l'autre, un juste équilibre pas toujours simple à trouver, ou parfois à retrouver. Et quelquefois, il est plus sage de ne pas s'obstiner. Chaque décision aura une conséquence, parfois beaucoup plus tardivement, comme dans une partie d'échecs.

Les personnages sont bien dessinés, et chose que j'apprécie particulièrement moi qui ne suis pas une grande spécialiste de BD, faciles à reconnaitre. J'ai aimé le trait simple, j'ai aimé aussi les couleurs douces, qui s'accordent bien au sujet.

Une BD commencée ce midi en prenant mon café et dévorée dans la foulée :-)
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critiques presse (6)
CNLJ
08 mars 2024
Le trait classique de Pinel se double d?une vraie surprise lors du chapitre-révélation final, au cours duquel Samir apprend comment gagner, et où le lecteur découvre comment se combinent toutes ces destinées. Une architecture éblouissante […]
Lire la critique sur le site : CNLJ
LesAmisdelaBD
31 octobre 2023
Ce one-shot est un magnifique roman graphique ado-adulte pour ceux qui aime les échecs, mais aussi les histoires d’amour, ou tout simplement les personnes sensibles aux beaux textes.
Lire la critique sur le site : LesAmisdelaBD
BDZoom
24 août 2023
Récit choral chroniquant la difficulté contemporaine de la rencontre, « Échecs » s’avère une allégorie de la vie ludiquement orchestrée par un auteur complet : l’Espagnol Victor L. Pinel.
Lire la critique sur le site : BDZoom
LigneClaire
21 août 2023
Une histoire chorale comme on dit sur 176 pages qui a vraiment du charme car sensible, touchante et vraie.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
ActuaBD
10 août 2023
Et si la vie était une partie d'échecs ? En confrontant le parcours d'une petite dizaine d'individus, Victor L.Pinel tente la démonstration. Un exercice scénaristique parfaitement réussi !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
03 août 2023
"Échecs" met en scène une immense partie où chacun cherche le bonheur, se trompe, repart mais où tout repose sur la décision à prendre, le mouvement de la pièce sur l’échiquier, le refus de l’inertie.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Tout le contraire de la tour. Elle se déplace en ligne droite, horizontale ou verticale. Directe et puissante avec des mouvements prévisibles. C’est la pièce la plus difficile à déplacer au début car elle est enclavée. Mais quand l’échiquier s’éclaircit un peu, c’est une des pièces les plus puissantes.
(page 27)
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Toutes les options pourraient être les bonnes ! Il n'y a pas une seule option correcte. Il n'y a pas une seule partie.
Un fou... un cavalier...une tour... la dame... Toutes les pièces sont différentes... elles n'ont pas la même valeur.. mais à la fin elles sont toutes importantes. Même un pion peut te faire gagner la partie. Toutes différentes mais au fond... toutes... pareilles.
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- Attendez, vous avez bougé deux pièces !
- Ça, gamin, ça s’appelle le roque. C’est un mouvement autorisé entre deux pièces, le roi et la tour. C’est une stratégie défensive pour protéger le roi, permettant à la tour d’agir plus facilement, à condition qu’aucune des deux pièces n’ait bougé auparavant pendant la partie.
(page 107)
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Parfois, on ne comprend pas les choses, mais quand on les regarde en perspective, tout a un sens. Il faut revoir la partie depuis le début pour comprendre l’importance de chaque mouvement…
(page 153)
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- Quoi ? Mais... mais c'est impossible ! Comment avez-vous fait ?!
Ce... ce fou était là ?
- Tu n'apprends pas gamin... tu ne fais pas attention. Même si tu ne regardes pas...le jeu suit son cours.
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