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Critique de Marcuyttendaele


Je n'avais jamais lu Mazarine Pingeot. Sans doute en raison d'un préjugé informulé et informulable. Préjugé surmonté avec Théa… Belle narration d'une écriture riche et fluide sur les années 80, sur la quête d'identité, sur les moments de l'histoire qui s'emmêlent et sur le retour sur le passé, sur des histoires familiales, sur ce qui ne se compare pas et se heurte néanmoins. Chacun a ses fêlures et ses lâchetés. Théa rebaptisée ainsi par son amant alors quelle s'appelle Josèphe en souvenir de son frère mort est confrontée à une double quête et un double amour et s'en trouve écartelée. Entre un père qui a fait la guerre d'Algérie et un amant qui a fui la dictature argentine, elle essaye de les comprendre l'un et l'autre et de décrypter leur passé qui est toujours indicible et inavouable. C'est un beau livre sur l'indulgence : chacun fait ce qu'il peut, comme il peut. Et chacun porte ses affres, ses lâchetés et en est irrémédiablement abîmé. Au bout du compte, faut-il juger ? Sans doute pas ou pas trop en tout cas. C'est aussi un beau livre sur la construction tardive d'un dialogue entre une mère et une fille, dans l'amour des siens qui constitue la première marche de l'acceptation, sinon de la construction de soi…
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