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Critique de mh17


mh17
25 février 2023
Avec les Pires intentions est le premier roman d'Alessandro Piperno (2006). Il fit un tabac en Italie et en France à sa parution. Succès populaire et critique vraiment élogieuse. Je l'ai trouvé inégal, prometteur et brouillon.
le narrateur Daniel Sonnino est le principal protagoniste du roman. Il est jeune et c'est le dernier descendant, dégénéré, d'une famille bourgeoise romaine. Il est juif par son père et catholique par sa mère. Il est obsédé, fétichiste, collectionneur de petites culottes.
La première partie est une parodie de roman-saga, genre le Guépard ou les Buddenbrocks bling-bling. le narrateur, sous la forme de retours en arrière et de digressions étourdissantes pseudo proustiennes nous raconte une série d'anecdotes improbables, de bobards peut-être, sur trois générations. Au début surtout c'est très drôle. Les portraits des fondateurs valent à eux seuls le détour. D'un côté Bepy le flambeur juif obsédé à la tchatche crue qui a mené la famille à la ruine. de l'autre Nanni, le gérant avisé catholique mais parvenu cocu et complexé. Ils étaient associés, ils sont devenus rivaux. Les portraits s'enchainent, les générations suivantes sont vides et creuses et on est submergé par un tel torrent de paroles de plus en plus fatigantes qu'on en perd totalement le fil de l'histoire. Où veut-il donc en venir ? C'est qui déjà sa copine ?
La seconde partie ressemble davantage à une parodie de roman d'apprentissage, genre L'Education Sentimentale au baisodrome. Daniel est tombé éperdument amoureux de la petite fille de Nanni. Il souffre depuis des années. Il a commis un impair fatal. Daniel est plein de ressentiment envers sa famille, il est complexé et souffre d'être à moitié juif. Il est méchant, cynique et imbu de lui-même. Il se présente comme une victime de la famille mais évidemment ne vaut pas mieux qu'eux. Tous ces richards sont mal dans leur peau et dans l'incapacité d'aimer leur prochain.
Pour résumer, l'intrigue me semble mal construite et l'écriture un peu trop spectaculaire. Mais pour un premier roman c'est vraiment pas mal, souvent drôle. Je lirai sans doute Persécution.
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