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Critique de migdal
Pourquoi des céramistes se sont ils installés au Pied des Pyrénées dès la Renaissance ?
Qui étaient ils ?
Quelles relations ont ils nouées avec leurs compagnons d'autres provinces ?
Quels sont les secrets de leurs réussites et de leurs adaptations au fil des siècles ?
Qui sont ils aujourd'hui ?
Pourquoi, en 2025, le dernier des céramistes cessera son activité à Martes Tolosane ?
Voici les thèmes étudiés par Stéphane Piques, dans l'ouvrage que les Presses Universitaires du Midi ont eu la gentillesse de m'offrir à Noël lors de la dernière opération Masse Critique.
Une approche différente du très remarquable « Les céramiques du Château-Musée de Saumur : Une collection d'exception » que j'avais apprécié l'an dernier.
Au lieu de partir d'une collection et de chercher la provenance et l'histoire des diverses pièces, la recherche s'ancre ici dans un territoire dont le sous sol offre l'argile, constituant de base de la céramique, et se développe en observant les hommes qui ont créé un savoir faire, l'ont enrichi au fil des siècles, l'ont transmis à leurs héritiers et nous dépeint l'évolution de ces entreprises qui ont employé au XIX des milliers d'hommes et de femmes à Martres.
Histoire d'une province française, ouverte au monde, au progrès, survivant aux vicissitudes historiques et traversant guerres et révolution en bâtissant sa fortune sur le travail et la famille et en sachant innover et se donner des avantages compétitifs pour dominer la concurrence et satisfaire sa clientèle.
Tragédie d'un région et d'une corporation que la mondialisation assassine en laissant notre patrimoine immatériel pillé par n'importe quel exploiteur employant des enfants et des travailleurs quasi esclaves.
Le constat de Stéphane Pâques est terrible : en 2025 fermera le dernier céramiste de Martres et alors mourra un art multi séculaire que le monde nous envie. Conclusion épouvantable d'un ouvrage remarquable.
Travail d'un universitaire ces pages sont parfois d'une lecture aride mais elles sont richement illustrées de cartes, de photographies d'oeuvres d'art qui rendent plaisantes la composition.
Cet hommage aux céramistes de la « cité artistique », cette épopée consacrée aux artisans et aux commerçants des petites Pyrénées, m'a remémoré la vie de Pierre DUMONT, immortelle incarnation des céramistes du Gatinais, dont Edmond ABOUT fit le portrait dans « Le roman d'un brave homme » … Puisse l'exemple de celui qui vécut du règne de Louis Philippe au désastre de Sedan susciter des résistants qui sauront reprendre le flambeau et pérenniser l'art céramique français !
Qui étaient ils ?
Quelles relations ont ils nouées avec leurs compagnons d'autres provinces ?
Quels sont les secrets de leurs réussites et de leurs adaptations au fil des siècles ?
Qui sont ils aujourd'hui ?
Pourquoi, en 2025, le dernier des céramistes cessera son activité à Martes Tolosane ?
Voici les thèmes étudiés par Stéphane Piques, dans l'ouvrage que les Presses Universitaires du Midi ont eu la gentillesse de m'offrir à Noël lors de la dernière opération Masse Critique.
Une approche différente du très remarquable « Les céramiques du Château-Musée de Saumur : Une collection d'exception » que j'avais apprécié l'an dernier.
Au lieu de partir d'une collection et de chercher la provenance et l'histoire des diverses pièces, la recherche s'ancre ici dans un territoire dont le sous sol offre l'argile, constituant de base de la céramique, et se développe en observant les hommes qui ont créé un savoir faire, l'ont enrichi au fil des siècles, l'ont transmis à leurs héritiers et nous dépeint l'évolution de ces entreprises qui ont employé au XIX des milliers d'hommes et de femmes à Martres.
Histoire d'une province française, ouverte au monde, au progrès, survivant aux vicissitudes historiques et traversant guerres et révolution en bâtissant sa fortune sur le travail et la famille et en sachant innover et se donner des avantages compétitifs pour dominer la concurrence et satisfaire sa clientèle.
Tragédie d'un région et d'une corporation que la mondialisation assassine en laissant notre patrimoine immatériel pillé par n'importe quel exploiteur employant des enfants et des travailleurs quasi esclaves.
Le constat de Stéphane Pâques est terrible : en 2025 fermera le dernier céramiste de Martres et alors mourra un art multi séculaire que le monde nous envie. Conclusion épouvantable d'un ouvrage remarquable.
Travail d'un universitaire ces pages sont parfois d'une lecture aride mais elles sont richement illustrées de cartes, de photographies d'oeuvres d'art qui rendent plaisantes la composition.
Cet hommage aux céramistes de la « cité artistique », cette épopée consacrée aux artisans et aux commerçants des petites Pyrénées, m'a remémoré la vie de Pierre DUMONT, immortelle incarnation des céramistes du Gatinais, dont Edmond ABOUT fit le portrait dans « Le roman d'un brave homme » … Puisse l'exemple de celui qui vécut du règne de Louis Philippe au désastre de Sedan susciter des résistants qui sauront reprendre le flambeau et pérenniser l'art céramique français !
