AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de paroles


Miroir, mon beau miroir, dis moi qui est le plus beau ?
Jusqu'à présent, Vitangelo Moscarda pensait bien s'en tirer sur le plan physique. Mais voilà qu'aujourd'hui, sa femme, lui fait remarquer qu'il a le nez légèrement de travers.
Et cette petite remarque, tout à fait anodine, va le plonger dans un abîme de réflexions.
Le regard qu'il va porter sur le monde et surtout sur lui-même va en être profondément bouleversé. En réalité, qui est-il ? Comment les personnes qui l'entourent le perçoivent-elles ?
Est-il unique ou démultiplié autant de fois qu'il croise amis ou parents ?

Vous pensez : voilà un sujet bien sérieux ! C'est vrai, le sujet est sérieux, mais Pirandello le traite de façon irrésistible. Notre héros (sympathique, farfelu, pour lequel nous éprouvons une immense empathie) se retrouve toujours dans des situations cocasses. Et puis, il nous apostrophe, nous lecteurs. C'est qu'il veut bien cheminer dans ses réflexions, mais pas tout seul ! Il veut nous prouver que nous sommes prisonniers de notre conscience et qu'en nous se trouve l'étranger.

Alors nous le suivons dans les méandres délirants de sa pensée, nous explorons sa conscience, nous découvrons sa conception de la réalité et celle des autres : nous pouvons être un, personne ou 100 000.
C'est drôle et triste à la fois, car le personnage de Moscarda se retrouve seul, lâché par sa famille, ses amis. Ses pensées et ses actes, si éloignés des conventions, l'ont marginalisé.

Une histoire singulière mais de riches réflexions sur le regard des autres.

A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}