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Critique de Pasoa


Dès les premières pages du recueil "Le très vieux temps" l'écriture de Jean-Claude Pirotte délivre un parfum de désenchantement, d'une irrépressible nostalgie qui déborde toute sa pensée, qui porte en elle tout le poids d'une réalité et d'un temps qui passe, inexorablement.

"Les arrangements avec le temps
ne sont pas de tout repos
il passe et c'est fatigant
de le regarder passant

c'est aussi épuisant
de ne pas le regarder
du reste on ne le voit pas
il passe inaperçu" […]

Pourtant, face à cet accablement, à cette usure de l'être, pas de renoncement ; dans de nombreux vers, il s'agit de chercher, de s'enquérir encore de ce qu'il reste de bonheur à dire, à vivre. L'écriture de Jean-Claude Pirotte se nourrit aussi de la légèreté du rêve, des souvenirs d'enfance, des êtres chers disparus, des amitiés (littéraires) nombreuses, tout ce qui fait l'infime et belle empreinte de nos vies.

"Le très vieux temps c'est aujourd'hui
que se bousculent les images
c'est aujourd'hui que le passé
devient l'ombre de l'avenir
et que le monde délaissé
cherche éperdument à revivre" […]

Dans des paysages perdus, un temps passé, laissés à l'abandon dans la mémoire et l'imaginaire, "l'enfance est là fraîche et vermeille" qui fait toute la poésie de Jean-Claude Pirotte, poignante et sensible.
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